L'Algérie est le premier pays qui a donné son accord pour la suppression de la taxe sur les produits palestiniens. C'est ce qu'a affirmé Mazen T. Sinokort, ministre de l'économie de l'état palestinien, lors d'une conférence de presse donnée, hier, au CIP à Alger. Il explique que le nouveau gouvernement palestinien ouvre ses portes pour l'investissement arabe et européen. Il espère, par ailleurs, que leur économie fera partie de l'économie arabe. “L'économie de la Palestine était longtemps liée à Israël, maintenant nous préférons ouvrir le marché pour les pays européens et arabes.” Dans ce contexte, il annonce que des démarches ont été entreprises pour attirer les investisseurs. Il a également ajouté qu'une union douanière entre les pays arabes s'est déjà formée, “cette union est une forme d'aide pour notre pays. Elle consiste à détaxer tous les produits en provenance de la Palestine. L'Algérie est la première à donner son aval au projet”. L'orateur a dressé, par ailleurs, le bilan des quatre dernières années. Il affirme que le budget de l'économie de leur pays est en baisse, que les produits nationaux bruts sont inférieurs à 50% et le taux de chômage est supérieur à 30%, dont la majorité sont des jeunes diplômés. Cependant, l'Autorité palestinienne va demander au Sommet arabe 440 millions de dollars pour reconstruire les centaines de maisons de Palestiniens démolies par l'armée israélienne, a déclaré le ministre palestinien de l'économie, M. Sounoukrot, qui se trouve à Alger pour participer aux travaux du Sommet arabe les 22 et 23 mars. Selon lui, un projet baptisé “La cité arabe” devrait permettre de construire deux grands complexes d'habitation dans la bande de Gaza et en Cisjordanie afin d'héberger les Palestiniens ayant perdu leurs maisons. Il a ajouté que le Conseil économique et social arabe, regroupant les ministres de l'économie des pays de la Ligue arabe, réuni jeudi à Alger, avait donné son accord pour le déblocage de cette somme, mais qu'il doit soumettre le projet, samedi, aux ministres arabes des Affaires étrangères. N. A.
