Les délégués syndicaux de la fédération du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) de la santé ont observé, hier, à Béjaïa, un rassemblement devant le siège de la wilaya. Un rassemblement qui s'est tenu sous une pluie battante. Dans sa déclaration, la fédération Snapap se déclare "outrée par le mutisme et le désengagement du ministère de la Santé de la situation alarmante au niveau de la wilaya". Selon N. Touati, délégué syndical, le secteur de la santé dans la wilaya de Béjaïa est en nette régression sociale des personnels. Il en veut pour preuve la direction de la santé qui est sans directeur exécutif depuis la saison estivale passée. En outre, le syndicat dénonce "la légèreté avec laquelle est traité le problème de l'EHS d'Ilmaten en grève illimitée depuis le 18 janvier dernier", "l'indifférence de la tutelle à nommer un nouveau directeur à l'EPH d'Amizour", "l'austérité budgétaire imposée au secteur de la santé", "le blocage et le retard des projets déjà lancés" et "l'atteinte aux revendications légitimes des travailleurs". De ce fait, la fédération interpelle le wali afin de prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation. Lors de leur rassemblement, les membres de la fédération syndicale ont été reçus par le chef de cabinet du wali, qui a promis, selon un membre de la délégation, de transmettre leurs doléances au ministre de la Santé pour leur prise en charge. En outre, selon notre interlocuteur, le chef de cabinet les a assurés que le directeur de l'établissement hospitalier de la santé (EHS) d'Ilmaten ne sera pas réintégré. Il y a lieu de rappeler que plusieurs actions de protestation ont été menées dans cet hôpital par le syndicat et le collectif des travailleurs pour s'opposer à la réintégration du directeur. Le personnel exige son départ définitif et la restitution des clés de son logement de fonction. L. OUBIRA
