En visite d'inspection, mercredi, dans la daïra d'Azeffoun, le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, a insisté sur l'urgence d'encourager les financements privés dans les projets de développement. "Puisque nous sommes à Azeffoun, il faut bien se dire que nous avons la chance de posséder une façade maritime qui est une richesse à laquelle on ne devrait pas tourner le dos. Nous devons l'utiliser à des fins touristiques et économiques pour développer le tourisme balnéaire, mais aussi l'aquaculture, l'élevage, la pêche, la construction navale... Il faut bien que la mer ait un rôle économique important, et il est de notre devoir d'encourager les porteurs de projets dans cette région maritime", a insisté M. Bouderbali. Dans ce sillage, il y a une stratégie tracée par le gouvernement pour libérer les initiatives et promouvoir l'investissement privé qui permettra aux communes d'avoir leurs ressources propres. "Cela permet aussi de répondre aux innombrables demandes d'emploi dans les régions. Cette stratégie se conjugue encore par la création de zones d'activités à travers la wilaya. Dans cette optique, il faut rappeler que nous avons déjà créé 4 zones à Tizi Ghennif, Draâ El-Mizan, Fréha et Timizart qui totalisent, en termes de superficie, une aire considérable de 120 ha." Paradoxalement, cet engagement de l'Etat à encourager l'investissement privé intervient au moment même où le Came (Collectif d'appui à la microentreprise) appelle les hautes autorités du pays à adopter une stratégie qui puisse permettre de "réanimer" ces milliers d'entreprises en souffrance, réalisées dans le cadre des dispositifs Ansej, Cnac et Angem. Par ailleurs, M. Bouderbali a été interpellé par les habitants de la commune d'Akkerrou sur le manque d'infrastructures de loisirs et l'absence d'un réseau d'alimentation en gaz naturel, ce à quoi le wali expliquera que ce n'est pas les 3 communes restantes, à travers la wilaya de Tizi Ouzou, qui remettront en cause le programme de l'Etat en matière d'alimentation en gaz : "Nous sommes déjà à 240 000 foyers alimentés en gaz naturel, soit un taux très appréciable de 76% et Akkerrou aura bientôt son propre réseau de gaz de ville." Dans la commune d'Aït Chaffa, le wali a été surpris de découvrir une cité de 60 logements réalisée au lieudit Tazaghart depuis 4 ans, mais fermée faute d'un réseau d'assainissement. "L'erreur a été commise au tout début de l'opération, car il ne fallait pas faire un choix de terrain qui ne répondait pas aux conditions nécessaires pour recevoir ce programme. Nous sommes devant une situation que nous allons prendre en charge, puisque l'instruction a été donnée pour réaliser une fosse septique qui permettra de régler définitivement ce problème et remettre ces logements aux bénéficiaires." Enfin, il était aussi regrettable de constater sur ce même site un autre programme de locaux pour jeunes, mais qui sont toujours fermés et sérieusement dégradés. Un tel phénomène n'est pas typique à Aït Chaffa, puisqu'il est constaté à travers plusieurs localités de la wilaya où un nombre important de locaux destinés aux jeunes chômeurs sont délaissés, ce qui a amené le wali à exiger leur affectation urgente à d'autres activités d'utilité publique. K. Tighilt