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Un marché stratégique pour Sonatrach
Gaz Naturel Liquéfié
Publié dans Liberté le 19 - 02 - 2017

L'annonce de la nationalisation des hydrocarbures, un certain 24 février 1971, par le président défunt Houari Boumediène et la découverte d'un des plus grands gisements gaziers au monde, en l'occurrence Hassi R'mel, ont propulsé Sonatrach devant la scène internationale quelques années après sa création en 1963.
Avec le développement des quatre usines de GNL à Arzew et à Skikda avec 21 trains de liquéfaction (1964-1981), l'Algérie est devenue le pionnier en matière de GNL pendant de longues années, malheureusement, cette place n'a pu être maintenue pour de multiples raisons, notamment le manque de vision et de stratégie sur le long terme.
L'Algérie, 7e exportateur mondial
La production globale de GNL du Groupe Sonatrach est passée d'une moyenne de 23 mtpa durant la période 2000-2005, à 19 mtpa durant la période 2006-2014 et à 12.2 MT en 2015, ceci explique, en grande partie, le pourquoi de la baisse des exportations en termes de GNL, qui seraient passées de 12 à 5% du total des échanges mondiaux. Ainsi, les exportations algériennes en termes de GNL, en 2015, ont été de 12.2 MT, dont 9.75 MT destinées au marché européen et 1.97 MT au marché asiatique, plaçant notre pays au 7e rang du classement des pays exportateurs de GNL après le Qatar, qui vient de prendre la décision de fusionner RasGas et Qatargas afin de réduire les coûts des opérations et créer un géant mondial dans l'industrie du GNL (77.8 MT, 32% du total des échanges mondiaux), l'Australie (29.4 MT, 12%), la Malaisie (25 MT, 10.2%), le Nigeria (20.4 MT, 8.3%), l'Indonésie (16.1 MT, 6.6%) et le Trinidad (12.5 MT, 5.1%). La France, la Turquie et l'Espagne demeurent les principaux clients de l'Algérie (8.4 MT représentant 73% du total des exportations). En ce qui concerne le marché spot, il faut savoir que les ventes au niveau de ce marché doivent être considérées comme étant complémentaires aux contrats à long terme et non pas comme une alternative à celle-ci, actuellement, la part de notre pays n'est que de 5% où le Qatar et le Nigeria, à eux seuls, comptabilisent près de la moitié de la totalité du GNL échangé dans ce marché.
Sonatrach : extension GL3Z/GL1K VS Revamping GL1Z/GL2Z
Actuellement, la capacité nominale de liquéfaction de l'Algérie est de 25.3 millions de tonnes, l'utilisation de cette capacité pour les exportations a été moins de 50% en 2014 et en 2015, les causes de cette sous-exploitation sont dues essentiellement aux capacités de production toujours aussi limitées des complexes GL1Z & GL2Z pour cause de non-disponibilité des équipements stratégiques. Il est utile de rappeler que les deux complexes en question sont en exploitation depuis plus de 35 ans et qu'une rénovation a déjà été effectuée au milieu des années 90 et que les taux d'autoconsommation dépassent actuellement les 20%. Les discussions sur le sujet concernant l'extension des deux méga trains GL3Z & GL1K ou la fiabilisation des deux complexes GL1Z& GL2Z, ont duré plus de cinq (5) années, une perte de temps pas du tout justifiable et montre une nouvelle fois les répercussions négatives en matière de prise de décisions suite aux différents scandales vécus entre 2010 et 2011, finalement, une décision vient d'être prise, celle de procéder à un nouveau "revamping'' des deux complexes GL1Z & GL2Z avec un délai de réalisation de 48 mois.
Cette décision n'est pas du tout dans l'intérêt du Groupe Sonatrach à long terme, je m'explique : les deux méga-trains de GNL d'Arzew et de Skikda qui ont été développés avec une technologie de pointe et avec une maîtrise des coûts d'investissement, prévoyaient déjà ces options d'extension, donc, moins de hommes/heures engineering, un procurement plus rapide car il s'agit en grande partie de dupliquer les équipements, ce qui aidera à optimiser les délais de réalisation, quant aux taux d'autoconsommation, ils seront nettement inférieurs (moins de 10%), enfin, l'aspect économique en matière de rentabilité financière sur le long terme est plus important avec les extensions qu'avec les réhabilitations d'autant plus qu'un groupe comme Sonatrach devrait travailler sur un horizon de 15 à 20 ans et la décision actuelle ne le reflète pas, une question reste posée : qu'en serait-il alors des deux complexes à cet horizon, certainement, à l'arrêt, car comment peut-on les maintenir à une production optimale pour encore 20 ans en toute sécurité ?
Quelle stratégie à moyen/long termes pour Sonatrach ?
Actuellement, les marchés du gaz sont cloisonnés dans trois (3) zones distinctes, les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie avec des prix très différents mais compte tenu des nouvelles productions de GNL à venir, notamment en provenance de l'Australie et des Etats-Unis, les différences de prix entre les trois grands marchés auront tendance à s'estomper à l'horizon 2020, aujourd'hui, ces prix sont encore éloignés, le gaz vaut 3,5$/mmbtu aux Etats-Unis, 4,3$/mmbtu en Europe et 8,1$/mmbtu en Asie. Il faut savoir que pour chaque augmentation de 1$ le baril, on a une augmentation entre 0.07$~ 0.15$ le mmbtu.La dépendance de l'Europe vis-à-vis des producteurs externes va s'accroître progressivement et devrait atteindre environ 70% en 2030, c'est également le cas pour toutes les zones à forte croissance, la Chine et l'Inde en tête. L'Europe est en concurrence pour les ressources venant de l'Algérie, de la Russie, des Etats-Unis (qui a commencé à exporter son GNL vers l'Europe et l'Asie) et du Moyen Orient, notamment du Qatar, qui peut avec son GNL atteindre potentiellement tous les marchés d'Europe, d'Asie ou d'Amérique du Sud. En 2030, la part des importations de GNL en Europe s'élèvera à environ 30% des importations gazières européennes. En Asie, la croissance des marchés du gaz est portée essentiellement par trois facteurs, la croissance démographique, le développement de la production d'électricité et les préoccupations liées à l'environnement. Cette croissance, de l'ordre de plus de 500 milliards de mètres cubes d'ici à 2030, sera alimentée, en grande partie, par le GNL. L'Algérie à travers le Groupe Sonatrach devrait non seulement baser sa stratégie sur le marché européen afin de conforter son rôle important dans l'approvisionnement du marché européen, qui représentera 27% de la consommation européenne de gaz naturel à l'horizon 2030, mais surtout sur le marché asiatique, qui ne peut être atteint par les gazoducs et qui reste un marché très prometteur en termes de GNL (72% de la demande totale, soit 177 millions de tonnes) d'autant plus qu'il y a une certaine instabilité dans le marché européen du gaz et qu'il faut diversifier ses marchés, actuellement, la part de marché de Sonatrach est très minime (1.97 million de tonnes). Enfin, il faut que Sonatrach adapte sa stratégie en matière de politique gazière vis-à-vis de l'Europe de l'Asie car les contrats à long terme évoluent dans un environnement politique et économique en mutation constante, par conséquent, il y a lieu de s'adapter en permanence aux conditions et à la réalité du marché, devenu de plus en plus concurrentiel, ainsi, deux paramètres sont à prendre en considération, le premier est d'ordre juridique, il faut inclure des clauses relatives aux changements des conditions et circonstances du marché, notamment la clause de sauvegarde dite "hardship'', qui doit être distinguée de celle de force majeure, cette clause devra être rédigée minutieusement en précisant les différents événements imprévisibles aux parties contractantes et les énumérer afin de prévenir toute difficulté lors de sa mise en œuvre. Le deuxième paramètre est lié aux formules de calculs utilisées, il faut absolument introduire la part des prix du marché spot dans ce type de contrat.
Par : Abdelwahid Henni
Email : [email protected]
Consultant Oil&Gas


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