Usant d'un poignard, l'accusé asséna un coup mortel à la victime qui succombera à l'EPH Youcef-Damardji où elle a été évacuée. Après un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême, le tribunal criminel de Tiaret a condamné, mercredi, B. Oussama, pour la seconde fois et à la même peine de 15 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire. La genèse de cette affaire remonte au 31 décembre 2011 quand, en début de soirée, une altercation s'est produite rue de la Résistance, ex-Clauzel, au centre-ville de Tiaret, entre le prévenu, âgé de 25 ans, qui se trouvait en état d'ébriété avancée, et la victime, K. A. K., un jeune pompier du même âge qui venait à peine d'achever son cycle de formation. Usant d'un poignard, l'accusé asséna un coup mortel à sa victime, qui, touchée en plein cœur, succombera quelques instants plus tard à l'EPH Youcef-Damardji où elle a été évacuée. À la barre, l'accusé, s'appuyant sur son état d'ébriété au moment du drame, n'a cessé de plaider son innocence en considérant avoir été inconscient. "J'étais tellement ivre que je ne me rappelle de rien monsieur le président", s'est-il défendu. Néanmoins, rattrapé par les déclarations des témoins, dont l'un d'eux avait relaté les détails de la scène, le prévenu n'avait d'autre alternative que de solliciter le tribunal de lui accorder les circonstances atténuantes. Après les plaidoiries, le représentant du ministère public s'est engagé dans un réquisitoire ferme en mettant en relief le passé judiciaire de l'accusé qui avait 26 affaires derrière lui, épiloguées par des amendes ou des peines pénales. "Nous nous trouvons, chaque jour, en face de reptiles, de serpents sournois et rampants, d'ennemis plus dangereux et plus odieux. Regardez tous ces meurtres et autres agressions rapportés quotidiennement par la presse et vous conclurez que la menace sur la population est perpétuelle et les auteurs sont à chaque fois remis en liberté", dira-t-il avant de conclure que "les dépositions de l'accusé et des témoins ainsi que les résultats des rapprochements ont prouvé entièrement l'accusation", et de demander la condamnation à mort. Après les délibérations, le tribunal a statué sur la même peine de 15 ans de réclusion criminelle. R. SALEM