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"Sneacatacombes", de l'Egypte antique au street-art algérois
L'Exposition se déroulera jusqu'au 25 mars au Sous-marin
Publié dans Liberté le 23 - 03 - 2017

Deux univers et deux périodes historiques s'entrechoquent dans cette exposition, où les catacombes du XVIIIe siècle rencontrent les pharaons de l'Egypte antique pour donner lieu à une exposition très originale, signée Sneak.
Le street-artiste, plasticien, et calligraphe Amine Aïtouche, alias Sneak, présente, depuis le 11 mars et jusqu'au 25 du mois en cours, l'exposition "Sneacatacombes", au café-littéraire le Sous-marin, sous le thème "L'Egypte antique et le règne des pharaons", une période historique prolifique dont s'est inspiré l'artiste pour élaborer ses œuvres, avec différents supports et techniques qui sont présentés au public. Entre les installations sonores, visuelles, les calligraffiti, ce concept fait appel à tous les sens du visiteur qui découvre, dès l'entrée au Sous-marin, un long couloir recouvert de sable et de bougies, rappelant l'atmosphère des catacombes. Onze toiles aux formats très variés, allant de 50cm/60cm, jusqu'à 1m/2m20, réalisées avec des techniques mixtes et des outils non conventionnels, comme le frottoir, le sel et le sucre, trônent dans ce couloir tout droit sorti des catacombes du XVIIIe siècle, avec une touche assurément moderne. "Pour le fond, j'ai utilisé des matériaux naturels comme le sel, le sucre, l'acrylique, et des coups de frottoir. Pour moi, l'eau a des rythmes réguliers, je ne pouvais donc les faire ressortir qu'avec un outil qui fait bouger l'eau. Je posais mes toiles à même le sol avec la peinture encore liquide et ajoutais du sel par-dessus, en laissant tout ça reposer pendant deux jours afin qu'elles prennent une texture naturelle", a déclaré l'artiste que nous avons rencontré sur place, et de renchérir : "Je voulais que la nature intervienne dans mes créations, laisser l'eau réagir avec les autres éléments". Une nature omniprésente effectivement, même au travers des couleurs, comme le bleu, le vert, et le turquoise de certains tableaux, qui rappellent, selon le street-artiste, les périodes de crue du Nil, sur lesquelles les Egyptiens se basaient pour calculer le temps : "J'ai mis l'accent sur les saisons chez les Egyptiens", nous a-t-il expliqué, avant d'ajouter : "Pour eux, il y existait un lien entre le temps et l'espace, ils avaient trois saisons alors qu'on en a quatre. D'après mes recherches, ils calculaient leurs saisons par rapport aux fluctuations du Nil. Ils se basaient donc sur quelque chose de concret, contrairement à nous !". Des vagues, des ondulations et des mouvements de va-et-vient, qui contrastent avec les figures figées des miniatures représentant tantôt les dieux du panthéon égyptien comme Toth et Seth, tantôt des calligraffiti et des hiéroglyphes. Cette dissonance au sein de la même œuvre dévoile l'envie du plasticien de donner vie et mouvement à ses œuvres, tout en laissant la liberté au visiteur de les interpréter à sa manière. La saison de la sécheresse est quant à elle, représentée à travers du jaune, du doré, de l'ocre, et des craquellements, visibles sur les toiles, et élaborés à partir d'une pâte de peinture en acrylique. Au bout de ce couloir enfin, une momie grandeur nature fait face au visiteur, avec ses effets personnels, comme une bombe de peinture, un casque, une bouteille d'eau, et même une brouette, une manière pour l'artiste de rendre hommage aux artistes, travailleurs manuels, et autres petites mains qui passent inaperçues au quotidien. Dans le second espace enfin, des chaises, des téléviseurs à tubes cathodiques, des matériaux bruts comme la pierre, le bois et le métal, posés à même le sol, des calligraffiti réalisés par le peintre lors de la Nuit des idées (26-27 janvier dernier), sont disposés dans cette grande salle, qui fait office de douzième tableau, et avec lesquels le public peut interagir. À noter que la clôture de l'exposition aura lieu samedi, en présence de plusieurs artistes, qui donneront des performances de street-art, de rap, et Sneak lui-même qui réalisera des calligraffiti devant l'assistance, dans la perspective de "faire rejoindre les efforts de la scène underground algérienne dans le même espace, focaliser leurs énergies pour donner une consistance à ce mouvement", a-t-il conclu.
Yasmine Azzouz


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