Résumé : Après le départ de sa femme, Farid revient au quartier pour revoir Gamra. Cette dernière lui remet les clefs du véhicule de Hénia, qui était garé au parking, et réclame le payement de la location... Farid acquiesce : - D'accord, mais à mon retour tout à l'heure. - Et pourquoi pas tout de suite ? - Parce que je n'ai pas assez d'argent sur moi... - Tu te rends à un rendez-vous galant, et tu n'a pas d'argent sur toi ? Farid sourit : - Ne va surtout pas raconter ça sur tous les toits... - Hum... Je vois... Tu ne veux surtout pas que ta femme le sache. J'ai très bien compris. Elle se penche un peu vers lui et chuchote : - Entre nous Farid, tu as épousé un véritable volcan. Tu as raison d'échapper aux griffes de cette tigresse de temps à autre. - Laissons ma vie privée de côté, tu veux bien ? Elle hausse les épaules : - Je voulais juste rajouter mon grain de sel, d'autant plus que j'ai une bonne nouvelle pour toi. Farid lui entoure les épaules : - J'aime mieux ça. Que vas-tu donc m'annoncer ? - Eh bien, regarde... Elle retire une liasse de billet et se met à les compter devant lui : - Voici tes 50 000 dinars. C'est bien la somme que tu réclamais pour la chaîne en or, n'est-ce pas ? Le jeune homme écarquille les yeux : - Tu t'en es déjà débarrassée Gamra ? Elle sourit malicieusement : - Compte sur Gamra mon fils, tu n'auras que des roses. - Avec ou sans épines ? Elle se met à rire : - Petit malin, tu as réponse à tout. - Dis-moi : qui a bien pu te racheter cette camelote ? - Cela ne te regarde pas... Mais j'ai pu en tirer un très bon prix. - Ah ! donc on devrait revoir nos comptes ma chérie. À ce moment, une femme sortit de la cour, une corbeille de linge entre ses bras, et Farid dut interrompre sa conversation. Il laisse passer la bonne femme puis poursuit : - Aller Gamra, dis-moi combien tu as tiré de cette chaîne ? Je ne veux pas ameuter tout l'immeuble par nos éclats de voix. Et puis les femmes, ça jacasse. Et tu vois bien qu'il n'y a qu'elles dans la cour. - Bas les pattes Farid. Tu as demandé 50 000 dinars. Tu as eu ton compte mon cher ami. Ta chaîne, je l'ai vendue à un receleur, avec tous les risques que cela suppose. Je ne vais tout de même mettre mes jours en péril et te remettre l'intégralité de la vente. Si cela peut te rassurer, je n'ai gardé qu'un pourcentage minime... (À suivre) Y. H.