Il appartient à l'élite d'aujourd'hui, estime le chef de l'Etat, d'"expliquer les raisons de la crise et de réfléchir aux moyens et solutions de s'en sortir" et "l'impératif pour l'économie de notre pays de se libérer de la dépendance excessive aux hydrocarbures". La Journée nationale de l'étudiant, dont c'était hier le 61e anniversaire, a été célébrée officiellement, ce 19 mai 2017, à l'université d'Oran 1 Igmo, en présence de plusieurs ministres dont ceux des Moudjahidine, des Affaires religieuses, de la Formation et de l'Enseignement professionnels et des TIC, ainsi que les autorités locales. L'événement a été marqué par la mobilisation de nombreux étudiants et des comités estudiantins. L'allocution d'ouverture a été centrée autour du devoir de mémoire en évoquant les différentes étapes de la guerre de Révolution, en saluant au passage les sacrifices des étudiants de l'époque et en insistant sur le rôle de l'étudiant d'aujourd'hui dans le développement de la nation. Un message du président de la République, adressé aux étudiants à l'occasion de cette commémoration, a été lu en son nom, par la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Iman Faraoun, en présence de ses collègues du gouvernement, à savoir ceux de la Formation et de l'Enseignement professionnels, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par intérim, Mohamed Mebarki, et des Affaires religieuses et des Wakfs, ministre des moudjahidine par intérim, Mohamed Aïssa. Dans le message en question, le chef de l'Etat a rappelé l'importance de cet événement. Une date qui constitue une étape cruciale dans le parcours de la glorieuse Révolution, lorsque "les étudiants avaient décidé de répondre à l'appel de la nation et d'adhérer au mot d'ordre de grève générale, désertant ainsi les bancs des universités et des lycées pour rejoindre le mouvement populaire parmi les paysans, les travailleurs et les jeunes, et s'engager dans la lutte pour la libération du pays". Cette journée est mémorable en ce sens qu'elle souligne le rôle central de la jeunesse algérienne, une jeunesse instruite et imprégnée de valeurs nationalistes, dans toutes les étapes de l'histoire, notamment dans les moments difficiles que le pays a eu, parfois, à traverser. Dans ce message, le président de la République a, notamment, souligné que "l'objectif est que l'école doit rester un espace de réflexion et de dialogue, d'apprentissage de la culture de la démocratie et du respect de l'autre. Elle doit permettre de sortir de la répétition, de l'imitation et du simple apprentissage pour passer à la réflexion, l'argumentation et l'application". "La remémoration, en ce jour, de la gloire de notre Révolution et de la contribution de l'élite intellectuelle, étudiants et élèves, aux sacrifices consentis pour la liberté et l'indépendance nationale est une aubaine pour m'adresser à notre élite intellectuelle au moment où notre pays est confronté à des défis majeurs", a encore écrit le chef de l'Etat. Et d'ajouter qu'il appartient à l'élite d'aujourd'hui d'"expliquer les raisons de la crise et de réfléchir aux moyens et solutions de s'en sortir" et "l'impératif pour l'économie de notre pays de se libérer de la dépendance excessive aux hydrocarbures et de tirer avantage de ses nombreuses et énormes potentialités pour un processus de développement durable et la pérennité de nos choix sociaux et solidaires".