Depuis début juin, la wilaya de Guelma subit une canicule caractérisée par des températures dépassant les 50° Celsius au soleil et un taux d'humidité qui pénalise les populations locales qui ne sortent qu'à la tombée de la nuit, en quête d'un peu de fraîcheur. La climatisation est soumise à rude épreuve par les familles et cela engendre parfois des coupures d'énergie électrique. Des responsables à la direction de la santé ont déclaré que les services des urgences des centres hospitaliers ont enregistré, hier matin, un afflux de patients incommodés par ces chaleurs exceptionnelles. Dans ce contexte, une dizaine de personnes ont été hospitalisées, et ce sont essentiellement des bébés, des malades chroniques et des sujets âgés qui sont affectés par la canicule. Les professionnels du secteur sanitaire et de la Protection civile ne cessent de lancer sur les ondes de la radio régionale des appels à la prudence à la population. En effet, les cas d'insolation et des malaises affectent des sujets fragiles qui sont systématiquement orientés vers les polycliniques et les centres hospitaliers où ils sont pris en charge par des équipes médicales qui commencent à s'habituer à ces pathologies dignes des pays désertiques et chauds. "Ce sont les diabétiques, les hypertendus, les asthmatiques, les cardiaques, ceux souffrant d'insuffisance respiratoire et les bébés que nous recevons durant cet été caniculaire, et les cas d'insolation sont nombreux !", nous a déclaré un médecin urgentiste. Par ailleurs, les promoteurs immobiliers et des entrepreneurs du bâtiment enregistrent un manque à gagner car des cas d'insolation affectent leurs ouvriers qui préfèrent quitter les chantiers dès 10h du matin. Des ambulances sont fréquemment sollicitées pour l'évacuation de personnes déshydratées, parfois évanouies, et n'eût été la célérité des secouristes et le savoir-faire du personnel médical, la mort aurait été instantanée ! L'année dernière, de nombreux bébés sont décédés dans la wilaya de Guelma suite à une sévère déshydratation de leur organisme, alors qu'en 2015, des maçons exerçant sur un chantier à Bordj-Sabath avaient été évacués en urgence vers l'EPH d'Oued-Zénati, souffrant d'insuffisance cardiaque et d'évanouissement. Pour cette raison la prévention est de rigueur. Hamid BAALI