Résumé : Djamel donne rendez-vous à Nacéra pour déjeuner dans le restaurant où ils s'étaient rencontrés. Cette dernière accepte, car elle devait coûte que coûte aider sa sœur. Djamel semblait heureux de la revoir. La jeune femme s'excusera pour son retard. Il l'interrompt avec un sourire charmeur. -Tu n'as pas à l'être. Tu es là, c'est ce qui compte. Elle sourit, et malgré ses préoccupations, elle se sentit heureuse et détendue. -Je n'ai pas encore commandé, poursuit Djamel. Tu aimerais déjeuner tout de suite, ou prendre une boisson fraîche en attendant qu'on nous serve. -Comme tu veux. Je n'aimerais rien changer à tes habitudes. -Alors je vais demander des boissons et le menu. J'aime ce restaurant, parce qu'on y prépare de plats très originaux. -Je te laisse le soin de commander le déjeuner. -Bien, ma chère. J'espère que tu ne seras pas déçue. Il demande des boissons et donne des instructions au maître d'hôtel avant de revenir vers elle et de la détailler. Gênée, elle rougit comme une jeune première. -Tu rougis. J'aime ce rose sur tes joues. Il te rend encore plus belle et plus attirante. Elle relève les yeux vers lui et sourit. -Voyons. Je ne suis plus de la prime jeunesse. -Quoi ? Mais ma chère, tu as l'âge d'une fleur mûre et odorante. Tu es très belle, Nacéra. Cette coiffure rechausse tes traits et met en évidence tes beaux yeux. -Allons ! Assez d'éloges. J'aimerais te connaître mieux, Djamel. Parle-moi de toi. Il rit. -Que veux-tu donc savoir ? -Tout. Ta jeunesse, ta carrière, ta vie, tes ambitions. -Ah ! attends. Prenons les choses par ordre chronologique. Ma jeunesse. Je ne suis plus jeune. Tout comme tu le disais, je ne suis plus de la prime jeunesse. -Mais tu es si élégant, si beau. -C'est vrai ? -Mais bien sûr. -Alors tout va bien de ce côté-là. Je craignais tant de ne pas te plaire. Nacéra ouvrit tout grands ses yeux. -Mais tu ressembles à un... acteur ! Il rit. -Non. Je ne suis qu'un architecte. Par ailleurs, j'aime ce que je fais, ce qui me procure du plaisir. Je gagne bien ma vie. Grâce à Dieu, je n'ai pas à me plaindre. -C'est déjà beaucoup. Je présume que tes ambitions ne s'arrêtent pas là ? -Non. Bien sûr que non. Je suis un homme très occupé qui ne compte jamais s'arrêter à un seul projet. C'est un peu comme un artiste qui ne peut vivre loin de son art. J'ai le don de voir venir les choses et de les affronter. C'est un peu tout ça qui m'a permis de réaliser mes ambitions. Il pousse un soupir. -Il y a une seule chose que je n'ai pas pu réaliser dans ma vie. -Laquelle ? -Rencontrer la femme de mes rêves. Il sourit en la détaillant. -Enfin jusqu'à la semaine dernière. (À suivre) Y. H.