“Balade à travers l'Histoire d'Oran” est l'intitulé d'une exposition-photos et d'images du vieil Oran proposée par le musée Ahmed Zabana d'Oran, à l'occasion du mois du patrimoine (18 avril - 18mai). Cette manifestation, inaugurée lundi et qui se poursuivra jusqu'au 03 mai prochain, met en relief les nombreux sites et monuments historiques que recèle la capitale de l'Ouest et sa région. Le public est convié pendant 15 jours à (re)visiter Oran à travers les âges. Il aura ainsi tout le loisir de découvrir que cette cité andalouse, connue aussi sous le nom d'Ifri, du mot berbère grotte, plonge ses racines jusqu'à l'âge paléolithique comme en témoigne les “produits” d'une industrie lithique découverts dans la localité de Kristel. Situés tous sur les flancs de l'actuelle Oran, les vestiges, constitués principalement de forts, fortins et remparts, qui ont résisté au temps, mais aussi à la déprédation et aux actes de vandalisme, rendent compte de l'histoire d'une cité faite d'agressions extérieures et de résistance. Le premier siège de la ville, en 1509, par les rois ibères, conduits par le cardinal Ximenès a été “immortalisé” par une fresque géante exécutée par un collectif d'artistes-peintres à Tolède, capitale des rois catholiques d'Espagne. Une copie de cette fresque, dont la réalisation témoigne de l'importance de la prise de cette cité méditerranéenne, fait partie de la trentaine de photos proposées aux visiteurs. Ces derniers, des jeunes en majorité, pourront, à travers cette visite guidée, connaître d'autres étapes et séquences ayant jalonné l'histoire de la capitale de l'Ouest dont l'une d'elles a été admirablement narrée par Léon l'Africain, le célèbre géographe arabe qui décrit au détail près la muraille ceinturant la ville, plus connue sous le nom de “Porte de Tlemcen”. Les forts de “Santa Cruz” et de Mers El Kebir, le plateau du “Murdjadjo”, les mosaïques de Bethioua constituent les autres témoins matériels du riche passé du “Vieil Oran” que l'association “Bel Horizon” propose au classement de patrimoine mondial de l'Unesco. APS