Les postes d'emploi générés dans le cadre des différents dispositifs lancés par l'antenne locale de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) s'élèvent à 2 785 postes. C'est ce qu'a indiqué le coordinateur de l'agence à Tamanrasset, Ahmed Ould Salem. De prime abord, M. Ould Salem a tenu à préciser que ces statistiques représentent le total des bilans d'emploi obtenus durant les cinq dernières années. Une période durant laquelle 1 841 femmes, issues des zones rurales et des localités enclavées, ont bénéficié de financement allant du petit prêt non rémunéré avec un plafond de 250 000 DA jusqu'aux prêts plus importants ne dépassant pas un million de dinars. L'immersion de la femme dans le milieu professionnel a permis ainsi à cette frange de retrouver le chemin de l'entreprise et de reprendre confiance pour faire valoir ses compétences. D'après le même responsable, ces dispositifs qui s'inscrivent dans la perspective d'améliorer le cadre de vie de cette catégorie sociale, visent l'impulsion d'une nouvelle dynamique de développement dans plusieurs communes de la wilaya, dont Tamanrasset, In M'guel, Foggaret-Ezzoua, In Salah, In Guezzam et Tin Zaouatine. La stratégie de l'Angem est axée sur les projets porteurs de richesses, mais surtout dans les secteurs de l'agriculture, l'artisanat, les services, le commerce. De son côté, le directeur de l'action sociale et de solidarité de la wilaya, Abdelhafid Ouanis, a fait part des nouvelles orientations visant l'accompagnement de la femme et la promotion de son activité dans la région. À ce titre, il a affiché une volonté favorable à l'élargissement de la liste des activités féminines éligibles au financement dans le cadre des dispositifs mis en place. Selon lui, cette proposition est en cours d'étude par la commission de promotion de la femme rurale de la wilaya de Tamanrasset, laquelle a été, rappelons-le, créée en 2013 dans le but d'accompagner cette frange sociale. Dans son programme quinquennal (2015/2019) et ses plans d'action arrêtés pour les deux dernières années, ladite commission œuvre à examiner les voies de soutien et de commercialisation des produits de la femme rurale, à travers la création d'espaces périodiques. Les membres de la commission, qui aspirent à plus de prérogatives et à la généralisation de leurs actions aux autres communes de la wilaya, plaident aussi pour l'ouverture d'autres sections d'apprentissage au niveau des centres de la formation professionnelle au profit de la femme rurale. RABAH KARECHE