Ce vendredi 20 octobre, nous avons appris qu'un violent incendie s'est déclaré, vers 1h du matin dans l'un des silos de sucre roux de Cevital Béjaïa. Cet incendie a été totalement maîtrisé à 6h du matin, sans faire de victimes. Notre comité salue l'intervention rapide de l'ensemble des travailleurs de Cevital, des éléments de la sécurité industrielle du groupe, ainsi que des éléments de la Protection civile et de tous ceux qui ont contribué à éteindre cet incendie. Notre comité tient à exprimer sa solidarité agissante aux travailleurs de Cevital ainsi qu'à leur direction, tout en les assurant de son soutien sans réserve. Nous ignorons encore les causes de cet incendie, mais nous sommes surpris par les dernières déclarations du DG du port de Béjaïa. Ce dernier a, en effet, déclaré au journal numérique ALG24, quelques heures seulement après le départ du feu, que l'origine de l'incendie est due à "un frottement fer contre fer". Voilà une performance dans les annales de la police scientifique qui doit faire cas d'école. Car à entendre le DG du port, nous n'avons même pas besoin d'enquête. Il aurait tout vu !!! Nous dénonçons avec force l'attitude du directeur du port de Béjaïa qui a fait une irruption surprenante dans cet incendie, non pour apporter un quelconque soutien aux travailleurs de Cevital, mais, encore une fois, pour semer la confusion et usurper, cette fois-ci, la qualité de porte-parole de Cevital et de celle de la police scientifique dont l'enquête venait à peine de démarrer. Nous tenons à rappeler aussi que, récemment, notre comité a rendu public un rapport détaillé dans lequel nous avons dénoncé la politique de deux poids, deux mesures du gouvernement. Dans ce rapport, nous avons mis en évidence la partialité du gouvernement qui est resté silencieux devant les blocages dont sont victimes Cevital et notre région. Un silence qui contraste avec son soutien appuyé à la construction, et en plein cœur du port de Djendjen, de deux unités de trituration de graines oléagineuses, quatre fois plus chères et deux fois moins performantes que celle achetée par Cevital. En effet, ce qui est valable, autorisé et encouragé à l'intérieur du port de Djendjen est interdit même à l'extérieur du port de Béjaïa. Le silence du Premier ministre devant les interpellations des députés lors de la présentation de son programme, l'esquive du ministre des Transports face aux questions des journalistes et des parlementaires de la région lors sa dernière visite à Béjaïa et, enfin, le mutisme du wali de Béjaïa et, plus grave encore, son absence de Cevital lors de cet incendie confirment que les institutions de l'Etat sont l'otage de lobby et que les agitations du directeur du port de Béjaïa ne sont l'effet que des ombres chinoises de ses parrains. Le président de la République et le Premier ministre sont plus que jamais interpelés et doivent assumer leurs responsabilités afin de débloquer une situation qui n'a que trop duré. Oui trop, c'est trop ! Le silence des plus hautes autorités du pays est déjà très mal perçu par tout le peuple algérien. Elle renvoie à l'étrange, une très mauvaise image du climat des affaires dans notre pays. Ce silence risque de devenir coupable, voire même complice d'une injustice dont les conséquences risquent d'être désastreuses, voire dramatiques pour notre pays. En tant que comité, nous assumons nos responsabilités et nous appelons le peuple algérien à une grande mobilisation pour une marche pacifique, le dimanche 29 octobre à 10h, qui va démarrer de Cevital vers le siège de la wilaya pour sauvegarder Cevital et exiger : - l'accostage des bateaux au port de Béjaïa, le débarquement des équipements et la réalisation de l'usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital. - Une répartition juste et équilibrée des investissements et de de la richesse dans notre pays. - Une commission d'enquête sur la gestion désastreuse et douteuse du DG du port de Béjaïa. Le 21 octobre 2017 Le bureau du comité