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Confessions intimes de Brahim Tayeb
Le chanteur était l'invité du café littéraire de Tizi Ouzou
Publié dans Liberté le 25 - 10 - 2017

Le chanteur Brahim Tayeb était l'invité, dernièrement, du café littéraire et philosophique qu'organise l'Emev, une entreprise de la wilaya de Tizi Ouzou chargée de l'organisation des spectacles et des rencontres culturels. Cette rencontre littéraire, qui renaît de ses cendres, vient de reprendre avec un concept nouveau puisqu'elle est hébergée dans un café-restaurant Aminel, situé au boulevard Stiti. Lors de ce sympathique tête-à-tête avec ses fans, Brahim Tayeb s'est livré à cœur ouvert pour présenter son dernier album intitulé Sighed itran-ik, "et raconter sa vie depuis son enfance au village d'At Frah où j'ai palpé la vie avec mes sens, mais sans celui de la vue", dira Brahim Tayeb, avant de rejoindre Alger pour ses premiers pas à l'école, puis le combat pour sa scolarité après son retour à Larbâa Nath Irathen, et à Tizi Ouzou pour le reste de ses études. En relatant ces moments difficiles, Brahim Tayeb évoque un déchirement mais, a-t-il ajouté, "la douleur m'a forgé". Une période qui n'a pas été pour rien dans le début de sa carrière artistique puisque, relève-t-il encore, "je composais mes chansons pour me soigner et surpasser ma douleur". En évoquant son dernier album, Brahim Tayeb parlera des nombreuses difficultés rencontrées sur son chemin, notamment l'absence d'une aide du ministère de la Culture pourtant promise. "J'ai été même reçu par le ministre de la Culture, mais en vain ! Mais j'ai pu quand même aboutir à mon travail. En fait, nous pouvons être au fond du puits et parvenir ensuite à surgir", estimera l'artiste. Dans son dernier album, Brahim Tayeb évoque de nombreux thèmes, dont un hommage au maestro Cherif Kheddam et un autre titre, très raffiné et d'actualité, dédié à ces milliers de harraga qui affrontent chaque jour la mer et la mort. C'est un travail global dont les titres sont liés les uns aux autres. La chanson Tiflukin, qui concerne notamment le phénomène de l'émigration, raconte une traversée dramatique. "C'est un texte que j'ai entamé depuis 2009", dira-t-il. Pour Brahim Tayeb, "cette traversée imaginaire avec les harraga, je l'ai faite, et je peux même dire que l'ingratitude est la blessure la plus profonde que puisse recevoir un artiste dans son être. J'ai pensé à ces jeunes, car j'ai vécu leur malheur. En fait, j'ai vécu tout le malheur de l'Algérie. Il se trouve que l'envie d'aimer se fait détester. Des esprits malveillants enterrent la beauté". Par ailleurs, Brahim Tayeb reviendra longuement sur un point qui le chagrine un peu plus, en avouant qu'"il est très difficile de s'imposer en tant qu'artiste universel et chanteur kabyle dans un pays où le clientélisme et l'ingratitude battent leur plein !", dira-il avec amertume. Et d'ajouter que "la programmation des galas ne dépend pas de moi. Le public, j'aurais voulu le rencontrer à chaque fois qu'il en a besoin, mais je pense qu'il y a des scènes destinées à certains artistes, mais pas pour d'autres. C'est une réalité qu'il faut voir, et cela me rend triste". "Ce nouvel album a nécessité 9 mois de studio. Pour cela nous remercions les amis qui m'ont aidé pour sa concrétisation. On aurait souhaité l'adhésion du public à ce travail qui est la seule récompense que nous attendons. Ce n'est pas une œuvre commerciale et face à un investissement aussi important, l'adhésion et l'engouement du public auront finalement récompensé toute la douleur dans laquelle ce travail a été fait." Tout en concluant : "La production prochaine d'un album de 4 titres, une continuité de mon dernier album, va sans doute être le dernier CD de ma carrière."
Kouceila Tighilt

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