Il a regroupé des universitaires provenant de divers pays, et près d'une quinzaine d'universités algériennes. "L'ingérence dans les affaires internes des pays au vu du droit international : causes et perspectives", tel a été le thème du premier colloque international, organisé les 7 et 8 novembre 2017 par la faculté de droit de l'université Larbi-Ben-Mhidi d'Oum El-Bouaghi. Ouvert officiellement mardi à la grande salle de conférences du campus par le chef de l'exécutif, en présence de la directrice de l'université Larbi-Ben-Mhidi, de la présidente du Conseil national des droits de l'homme, le colloque a regroupé des universitaires provenant de divers pays : Egypte, Libye, Turquie, Emirats arabes unis, Tunisie, Maroc, et de près d'une quinzaine d'universités algériennes. Comportant 5 séances de près d'une trentaine de communications, le colloque a débuté par la problématique et les objectifs de la rencontre internationale présentés par Dr Samoud Makhlouf, de la faculté de droit de l'université d'Oum El-Bouaghi. Ce dernier tout en rappelant la bipolarité "URSS/Etats-Unis", constituant un véritable obstacle à l'ingérence dans les affaires internes des pays, cependant avec la chute du bloc russe, les Etats-Unis d'Amérique ont imposé leur suprématie au monde en agissant toujours pour leurs intérêts. "Ces derniers, au fil des années, sont devenus une véritable entrave à l'application des principes de l'ONU sur le terrain, surtout ces dernières années où les conflits font rage dans le monde. Pis, l'intervention sans limite des Etats-Unis a bafoué carrément les principes onusiens, voire participant à sa marginalisation par des pays réfutant carrément toutes les recommandations de l'organisation mondiale", précisa l'intervenant. Une situation imposant aux pays un débat sérieux et intensif pour faire respecter les principes de l'ONU, et pour lesquels l'Algérie est demeurée immuable dans le respect des droits des peuples et l'indépendance des pays. D'autres communications ont été présentées par des universitaires s'articulant autour de nombreux thèmes : "Les perspectives criminelles de l'intervention militaire légitime au vu du code pénal international" (Dr Yama, université d'Adrar) ; "L'intervention au nom de la lutte contre le terrorisme international et son impact sur la souveraineté nationale" (Dr Nouar Chahrazed, université Larbi Ben M'hidi, Oum El-Bouaghi) ; "L'intervention en Libye depuis 2011 conformément à la charte de l'ONU et ses effets politiques" (Dr Kheiri, université Sakaria, Turquie) ; "Le tribunal pénal international, un des visages nouveaux de l'ingérence dans les affaires internes des pays" (Dr Omar Abourkiba, Libye) ; "Le droit international et le principe de non-ingérence" (Dr Ahmed Abou Wafa, université du Caire) ; "Lecture dans la relation principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays-droits de l'homme" (Dr Bouzid Lazhari, président de la commission politique et civile du conseil national des droits de l'homme) ; "Stratégie de l'Union africaine pour dynamiser le principe de non-ingérence en Afrique" (Dr Maaziz Abdeslem, université de Béjaïa). K. Messaad