La ville de Koléa abrite sur ses collines, pour ceux qui ne le savent pas, un pôle universitaire englobant cinq écoles supérieures et regroupant ainsi l'élite du pays en matière de gestion commerciale. Cette « crème de la crème » se retrouve néanmoins embourbée dans une situation qui est loin d'être de son "standing". Tout simplement point de réseau téléphonique fiable et par conséquent pas de réseau internet. Demandez aux centaines d'étudiants que vous croiserez dans le pôle universitaire de Koléa à quel établissement ils sont affiliés et les maîtres mots que vous entendrez seront : Ecole supérieure et hautes études. Des universitaires qu'on forme à devenir cadres supérieurs, gestionnaires, chefs d'entreprises, à qui on vend le rêve du patronnât, mais aussi des étudiants aux multiples soucis, loin d'être le seul mais pas des moindres : le réseau mobile. Avec pas moins de 4500 étudiants résidents répartis sur trois résidences universitaires, le pôle de Koléa accueille majoritairement des résidents pour qui un réseau mobile fiable est indispensable, non seulement pour faire face à l'éloignement vis-à-vis du foyer familial mais aussi pour assurer un travail rendu en temps et en heure, dans un domaine d'études qui demande une recherche constante et un accès continu à l'actualité. Les opérateurs téléphoniques proposent différentes offres, pour toutes les bourses, les plus attirantes selon les étudiants sont sous formes de mensualité. Toutefois, pour les étudiants de Koléa, souscrire à ces abonnements peut s'avérer être un réel gâchis d'argent. Suite à un sondage mené auprès des résidents, il s'est avéré que 7 personnes sur 10, souscrivant au service 3G ou au service 4G, sont totalement satisfaites par le réseau mobile et de suite par le réseau internet disponible en journée. Ils affirment pouvoir appeler, recevoir des appels, se connecter à internet, naviguer et discuter en ligne en toute tranquillité. Mais ce n'est pas le cas, en soirée, pour les personnes souscrivant au service 3G. La totalité des personnes sondées se disent insatisfaites des prestations fournies par leurs opérateurs, se plaignant d'être constamment injoignables, de ne pouvoir effectuer d'appels et d'être déconnectés d'internet. Ils parlent aussi de certaines « heures de pointe », de 21h à 23h, où il est impossible de se servir de son cellulaire. Aussi, ils sont obligés de sortir à la recherche d'un tant soit peu de réseau. La majorité s'accorde sur le fait que ces problèmes viennent de la charge beaucoup trop importante, sachant que les étudiants additionnés aux divers employés représentent une population estimés à un peu moins de 5000 personnes. Le constat est là. Tout un pôle universitaire se retrouve presque isolé du monde, alors que ses étudiants sont préparés à ...le conquérir. Ismaïl Khalil ZAZOUA (Partenariat Réd-DIG-"Liberté" (#RDL)/Alumni (HEC) )
