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La crise...une opportunité !
#LibertéVENDREDI 2018

Le spectre d'une crise économique profonde plane sur le pays, et plombe le moral des algériens. S'il est vrai que les premiers signes de cette crise se sont bien établis, tels que : la baisse de la valeur du dinar, un chômage galopant (surtout chez les jeunes), une hausse de l'inflation, ou encore une fonte des réserves en dollars du pays... il ne faut pas céder au défaitisme ! jamais une crise quelque soit sa nature et son envergure aura la peau d'un pays aussi aimé par les siens, aussi chéri par l'histoire et la culture... Voilà pour le chauvinisme.
Bien qu'un film cauchemardesque se dessine, et désespérant une grande partie de la population, il y'a moyen de saisir une opportunité : celle d'une refonte totale de l'économie algérienne où les yeux du peuple ne seront plus dirigés vers les cours du brut, cotés à New York ou à Londres, où l'avenir du pays ne dépendra plus des décisions de l'OPEP, où les exportations des hydrocarbures ne représenteraient plus qu'une partie des exportations algériennes, où les perspectives d'emplois seront abondantes.
Ce scénario qui semble totalement utopique est possible à moyen long terme pourvu que les réformes nécessaires soient engagées, que les énergies soient déployées, et que les initiatives libérées.
Pour la réussite de toutes transitions il faut d'abord faire un point sur la situation actuelle, se poser les bonnes questions pour trouver le bon diagnostic et apporter les solutions adéquates.
La difficulté de poser le bon diagnostic.
Le débat qui agite la sphère économique algérienne, ces deux dernières années est :comment trouver une solution à une crise économique qui risque de durer ?
Les idées et les moyens pour y arriver divergent, par contre il y a un consensus, pour dire que la nature de la crise est beaucoup plus profonde qu'un simple déséquilibre du marché des hydrocarbures, dû à une offre supérieur à la demande, en attendant un rééquilibrage du marché pour que comme par magie, la crise s'évapore, et cela pour deux raisons : la première est que l'entrée en jeu des hydrocarbures dit « non conventionnel » a et va totalement bouleverser le marché de l'énergie ,et la deuxième c'est que la consommation interne d'énergie n'a fait qu'augmenter passant de 48 millions de tonnes équivalant pétrole ( tep) à 52 millions de tep, soit une augmentation de 8,4%, entre 2013 et 2014, ajouté à cela un manque d'investissements et une production interne en baisse.
Tous ces éléments font que l'idée, illusoire et lâche, de faire le mort en attendant que la crise passe, est à jeter aux oubliettes. La nécessité de faire des réformes structurelles dans le paysage économique est plus qu'obligatoire, de peur de voir une crise économique évoluait en une crise sociale avec ses conséquences néfastes sur une population déjà à bout de souffle.
‘'Les peuples qui ne réfléchissent pas leur passé sont condamnés le revivre''
La situation actuelle semble avoir beaucoup de similitudes, avec la crise des fins années 80, début des années 90, quoique le contexte national et mondial soit différent, mais la politique du tout pétrole n'a jamais quitté l'esprit des dirigeants algériens. Ils ont trouvé en elle le coupable idéal et en même temps leur bouée de sauvetage, pour tenir toutes ses années, sans avoir à mener les réformes nécessaires. Seulement comme disait La Fontaine,« la cigale ayant chantait tout l'été, elle se trouva fort dépourvue quand la brise fut venu ».
La grande différence avec les années 80 ,est le secteur privé. Si dans la crise des années 80 ,ce dernier était quasi inexistant aujourd'hui il est bien présent, en dépit de l'immaturité qui caractérise sa jeunesse, avec un bon accompagnement et un soutien front de la part des pouvoirs publics.
Le secteur privé pourra émerger, et sera le vecteur de la diversification économique du pays,il absorbera le chômage de masse, il créera la fameuse valeur ajoutée qui fait tant défaut à l'économie algérienne.
Pour que le secteur privé puisse jouer son rôle convenablement, il faut une ouverture de tous les secteurs d'activité. Il faut combattre la bureaucratie, repenser le rôle des subventions, et surtout mettre le secteur privé et le secteur public sur un pied d'égalité.
La finance, le nerf de la guerre
Maintenant que le diagnostic est posé et le remède identifié, il faut entamer le traitement. Il faut savoir que ce dernier n'est pas facile, il nécessite un changement de mentalité, un courage politique et une passation des pouvoir entre la nouvelle et l'ancienne génération car cette dernière est trop formatée, pour pouvoir mener à bien, les réformes qui s'imposent.
Une des clés pour y arriver c'est une libéralisation du secteur financier, car c'est le moteur de toute économie bien construite, pour cela il faut un secteur bancaire libéré de l'égide étatique où les règles de bonnes gouvernances sont respectées où la banque d'Algérie est un instrument à la solde de l'économie nationale et non à la solde du régime actuel, que les financements soient accordés sur la base d'un buisness plan rentable et non pas par favoritismes régionalistes ou autres critères tout aussi obscurs.
Ce jour-là de nouveaux métiers vont se développer tels que :gestionnaire d'actif, analyste financier, trader, banquier privé.
Les métiers de la finance n'ont pas trop la côte dans un état bâtie sur les idées socialistes, mais la crise actuelle impose de repenser les financements des entreprises, des projets publics, des collectivités locales, en gardent en optique, uniquement la rentabilité, la faisabilité et l'opportunité d'affaire, derrière toutes actions de financement. La crise oblige aussi de trouver d'autres sources de financement tels que les levés de fond en bourse, l'ouverture du capital ou encore le financement participatif, toutes ses actions nécessitent un haut niveau de formation et de technicité, qu'il faudra bien acquérir, pour le développement d'une économie digne de ce nom.
La route est certes longue mais ô combien nécessaire vu les innombrables potentialités du pays, la volonté de sa jeunesse, et surtout la revanche qu'il doit prendre sur l'Histoire.
Nadir CHIHEB
Partenariat Réd-DIG-"Liberté"(#RDL)/Le Cercle (ESAA)


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