Au moins trois travailleurs humanitaires nigérians employés par l'ONU ont été tués et trois autres blessés dans une nouvelle attaque du groupe islamiste armé Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, ont déclaré hier les Nations unies. Une porte-parole de l'ONU basée à Abuja et deux sources sécuritaires nigérianes avaient dans un premier temps fait état de "quatre travailleurs humanitaires tués dans l'attaque survenue jeudi soir dans la localité de Rann (Etat du Borno)", avant de réviser ce bilan à la baisse. Le bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires (Ocha) au Nigeria a condamné dans un communiqué "le meurtre de trois travailleurs humanitaires dans la ville de Rann (...) suite à l'attaque d'un groupe armé sur les installations militaires situées près du camp de déplacés". Les victimes sont deux employés de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui s'occupaient de la gestion d'un camp accueillant environ 55 000 déplacés victimes des violences terroristes et un médecin travaillant comme consultant pour l'Unicef, l'agence onusienne pour l'enfance. "Trois travailleurs humanitaires ont également été blessés lors de l'attaque et une infirmière a disparu, faisant craindre un enlèvement", précise le communiqué de l'Ocha. Un membre d'une milice civile engagée avec l'armée contre Boko Haram et un officier militaire ont par ailleurs affirmé que huit membres des forces de sécurité avaient été tués, mais aucune confirmation officielle n'a pu être obtenue dans l'immédiat. "Les insurgés ont attaqué à 17h20 jeudi. Ils sont venus très nombreux, il y a eu une bataille féroce mais ils ont pris le dessus et ont assiégé le camp militaire", a détaillé le milicien sous couvert de l'anonymat. R. I./Agences