Renforcement des perspectives de coopération dans le domaine de la jeunesse entre l'Algérie et la Chine    Les six raisons du faible impact de la revalorisation de l'allocation devises en Algérie de 750 euros sur le cours du dinar sur le marché parallèle    1,1 million inscrits ont consulté les résultats de leurs dossiers    La famine bat son record !    L'Algérie plaide pour une action urgente en faveur de Ghaza    Vers un véritable partenariat algéro-libanais    Championnat arabe de basket Les Algériens animés par la passion de gagner    Pierre-Emerick Aubameyang, le retour à l'OM    Victoire de l'Algérie devant le Koweït 86-74    Les citoyens sensibilisés à la gestion énergétique    Le sarcophage maudit    Du haut du ciel, cette brillance des étoiles nous éclaire    Le président de la République nomme Abbas Ammar membre de la Cour constitutionnelle et Mohamed Boufertas DG des affaires juridiques et de la justice constitutionnelle près la même Cour    Le président de la République reçoit une délégation médiatique libanaise en marge de la visite du président Joseph Aoun en Algérie    Ballalou met en avant le rôle du CNRPAH et du CRESPIAF dans la protection du patrimoine culturel algérien et africain    ANP: reddition de 2 terroristes et arrestation de 3 éléments de soutien aux groupes terroristes en une semaine    Jeux scolaires africains/Aviron de plage: quatre médailles en argent et une en bronze pour les rameurs algériens    Mila : 6.750 postes de formation pour la session d'octobre 2025    Baisse significative du taux de prévalence des infections nosocomiales en Algérie    Ballalou appelle les opérateurs privés à investir dans les multiplexes cinématographiques    Ouverture des candidatures aux jeunes pour rejoindre le corps de la Gendarmerie nationale    Le président de l'APN reçoit l'ambassadeur de la République arabe d'Egypte en Algérie    Le président de la République reçoit le président du MSP    Conférence sur la solution à deux Etats : l'Algérie plaide à nouveau en faveur de l'admission de la Palestine comme Etat membre de plein droit de l'ONU    Sahara Occidental: WSRW met en garde l'UE contre toute tentative de contourner les arrêts de sa Cour de justice    Judo/Mondiaux 2025 des cadets: l'Algérie avec quatre athlètes en Bulgarie    Le Championnat d'Algérie "Open" d'athlétisme du 9 au 12 août à Alger    Commerce: Zitouni appelle à renforcer les mécanismes de distribution pour garantir l'approvisionnement du marché    CCR: un chiffre d'affaires en hausse à plus 50 mds de DA en 2024    Le président libanais visite Djamaâ El-Djazaïr    Ghrieb et Mouloudji à Tlemcen pour mettre en valeur les synergies entre secteurs    Le héros national, le Brigadier de Police Mellouk Faouzi s'en est allé    Le président de la République honore les champions du BAC et du BEM 2025    De nouveaux tracas    L'artisan de la scène culturelle    Hidaoui souligne l'importance d'encourager les jeunes dans le domaine des médias numériques    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Opposition : petits pas vers un consensus
Alternative à la crise et au statu quo politique
Publié dans Liberté le 11 - 03 - 2018

"Les opposants sont condamnés à l'audace innovante, s'ils veulent éviter le chaos", a écrit récemment Saïd Sadi dans une tribune politique.
Cela ressemble, par certains aspects, même si les contours demeurent encore flous, à une esquisse ou, du moins, à une volonté de construire une alternative au statu quo qui stérilise l'Algérie. Hier à Alger, Jil Jadid, de Soufiane Djilali, a pu réunir, à l'occasion de la célébration du septième anniversaire de la création de son parti, nombre de figures politiques de l'opposition et de la société civile acquises à l'idée de l'impératif changement de régime. Comme pour souligner l'identité politique et l'option stratégique de son parti, Soufiane Djilali, hostile au cinquième mandat du président Bouteflika, n'a pas invité ce qu'il désigne par les représentants du pouvoir et leurs clientèles. Il a réitéré la nécessité d'aller à une transition en exprimant ouvertement sa disponibilité à "toute idée" allant dans le sens d'une remise en "ordre dans la maison Algérie". Mais il n'a pas évoqué l'idée qu'il avait lancée récemment, et qui n'a pas eu un grand écho depuis, de la nécessité d'une candidature unique de l'opposition pour l'élection présidentielle de 2019. Il a juste promis qu'il est disposé à "descendre seul dans la rue" pour exprimer son refus d'un éventuel cinquième mandat. Quelques semaines plus tôt, c'est le RCD qui réunit, à la faveur de la tenue de son congrès, une brochette de responsables politiques et acteurs de la société civile, dont les ex-chefs de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali, Ahmed Benbitour et Ali Benflis. Dans son discours, le président Mohcine Belabbas a fait référence à la "plateforme de Mazafran", non sans admettre les limites de l'initiative, en insistant qu'au regard de l'évolution de la situation dans le pays, la transition demeure de mise. "Pour nous, cet événement fondateur ne pouvait atteindre ses objectifs sans la mobilisation populaire. Cet accord est, certes, porté par des organisations représentatives de courant ayant un écho dans notre société, mais il ne pouvait et il ne peut aboutir sans l'implication des citoyens", a reconnu Mohcine Belabbas. "Sans jeter la pierre à qui que ce soit, cette voie de la mobilisation indispensable a trouvé peu d'écoute chez nombre de nos partenaires. Nous demeurons, cependant, convaincus que quelles que soient les formes à mettre en œuvre, la transition démocratique est d'actualité si on veut éviter à notre pays et à notre peuple des épreuves et des aventures qui risquent d'hypothéquer notre avenir (...)", a-t-il dit. Si le PT embraye sur "l'élection d'une Assemblée constituante", une démarche pour l'heure solitaire, alors que le FFS, englué dans une crise interne, a mis en veilleuse son idée de la construction d'un consensus, au sein des islamistes, comme le MSP, on plaide pour le "consensus", y compris entre le pouvoir et l'opposition. Mais cela ressemble plutôt à une manœuvre d'Abderrezak Makri, à la veille du congrès de son parti, pour étouffer les voix de l'aile "participationniste", étant convaincu que le pouvoir demeure irrémédiablement sourd aux appels de l'opposition. Reste maintenant à savoir comment tout ce "beau monde" peut se retrouver autour d'une démarche commune pour constituer une alternative au régime dans un contexte de crise multidimensionnelle et d'incertitudes qui pèsent sur le pays et sur le cinquième mandat ? "L'Algérie ne vit pas une crise politique. Elle s'abîme dans une impasse historique. Tout en étant responsable, l'opposition doit prôner un changement de système et renoncer aux illusions de changements dans le système", préconisait, récemment, l'ancien président du RCD, Saïd Sadi, auquel des observateurs prêtent l'intention de "rebondir" dans un proche avenir. Dans cette tribune d'une rare pertinence, Saïd Sadi, probablement instruit des expériences passées, décline ce qui, à ses yeux, doit constituer une "espèce de feuille de route" pour l'opposition pour aspirer au changement. "En un mot comme en mille, l'évolution interne du régime n'est ni envisagée ni possible. Plus qu'une crise politique, l'Algérie endure une impasse systémique. Que faire ? Ceux qui croient encore que le peuple algérien est éligible à un destin digne de ses aspirations et sacrifices ne peuvent plus ignorer les prérequis du changement. Les opposants sont condamnés à l'audace innovante, s'ils veulent éviter le chaos", dit-il. Mais entre l'ambition et la réalité, la mission n'est pas une mince affaire...
Karim Kebir


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.