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"En Algérie, l'artiste est isolé"
Lila Bouzidi, artiste peintre de Bouira
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2018

L'artiste peintre et plasticienne Lila Bouzidi, originaire de la commune de Taghzout, 7 km au nord-est de la ville de Bouira, participe à de nombreuses expositions, aussi bien dans la région que dans les grandes villes du pays, voire même à des évènements internationaux pour lesquels elle a tenu à se présenter.
"Depuis mon très jeune âge, j'aimais dessiner, et par la suite je me suis mise à peindre un peu très tôt si l'on veut dire. J'avais une grande envie de parfaire tout ce que j'entreprends comme œuvre", a-t-elle confié. S'agissant des techniques pratiquées dans sa peinture, l'artiste plasticienne précisera qu'il y a avant tout le don qui précède la pratique des techniques les plus avancées, et où se mêlent plusieurs styles, tels l'art abstrait, le semi-figuratif et le réalisme.
Cependant, elle avertira que pour "reproduire une aquarelle, cela nécessite des heures d'exercices et d'efforts harassants. D'ailleurs, les premiers tableaux que j'ai réalisés il y a plusieurs années paraissent des chefs-d'œuvre pour les amateurs ; par contre, moi je ne suis pas satisfaite du tout. Peut-être que cela est dû à mon exigence extrême, et à mon souci de la perfection qui n'a pas de limites". Cependant, elle affirmera que la réussite est une question de volonté. Parlant de son parcours, elle indiquera qu'au tout début, elle faisait des esquisses, des croquis et des portraits au crayon. "Ce n'est qu'après que j'ai découvert la peinture à l'huile. J'ai été aidée par des artistes peintres comme Aziz Bounoua, Mme Saâda ou encore Mohamed Benmaïza, qui m'ont accompagnée afin que je puisse faire apparaître mes expressions à travers mes tableaux", a-t-elle expliqué.
"On ne peut vivre de notre art en Algérie"
Bien que le but de son travail soit, avant tout, de trouver un moyen de s'extérioriser et de s'épanouir dans son domaine, elle déplorera que les artistes peintres et plasticiens sont souvent sollicités par les autorités pour participer gratuitement à des expositions lors d'événements culturels.
"C'est dommage, car au bout d'un certain temps, nous nous retrouvons en proie au découragement et à l'épuisement, alors que partout ailleurs à l'étranger, la vente se fait lors d'expositions, dans des galeries, et lors de vernissage, et c'est à partir de là que l'artiste se fait un nom et une réputation", soutient Lila Bouzidi. Cette dernière ajoutera : "À l'étranger, des plasticiens vivent de leur passion, en revanche, ici en Algérie, c'est un luxe que l'on ne peut pas se permettre. Car l'artiste est isolé, et, s'il n'a pas une profession stable en parallèle, il ne pourra persévérer dans sa passion. Parce qu'il ne faut pas se voiler la face, la peinture est un art qui requiert des moyens, et c'est un luxe que l'on ne peut se permettre."
Elle soutiendra également que l'art de la peinture revient très cher sur le plan matériel. Elle s'expliquera : "Pour acquérir une toile de fabrication chinoise de 60x80 cm, il faudra payer 1200 DA, et celles d'origine valent par contre 2500 DA de la même dimension. Et pour se procurer un rouleau, l'artiste peintre est contraint de s'acquitter de 15 000 DA. Le tube de couleur pour les aquarelles est cédé à 1300 DA, la peinture acrylique est hors de prix. Les feuilles en papier pour aquarelle, c'est 3000 DA le cahier ; les boîtes de peinture 5800 DA."
Pour toutes ces raisons de stabilité invoquées, Lila Bouzidi a décidé d'enseigner son art, entretemps, à la bibliothèque principale et dans des ateliers qui sont mis à sa disposition. Elle partage sa passion pour la peinture avec des enfants qu'elle forme.
Elle compte à son entreprise plus de 70 enfants, âgés entre 6 et 14 ans, dont la tâche est de réaliser des coloriages, pour les plus jeunes, et des travaux manuels et des concours pour les plus âgés.
Farid Haddouche


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