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Nabni appelle à un grand débat national
Révision de la politique des subventions
Publié dans Liberté le 29 - 04 - 2018

Pour Nabni, le gouvernement fait fausse route et l'option choisie n'est pas adaptée à notre contexte et porte en elle le risque d'exclure une grande partie des ménages vulnérables.
Le collectif Nabni a organisé, hier, à l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP), une conférence-débat sur son rapport intitulé "Inventer le modèle algérien de transferts monétaires directs". Nabni, dans son rapport, met en garde contre l'approche annoncée par le gouvernement et propose des alternatives plus adaptées au contexte algérien.
Le gouvernement a annoncé le lancement, dès 2019, du premier jalon d'un projet de transferts monétaires ciblés, censé compenser les pertes de pouvoir d'achat issues des futures baisses des subventions. L'Exécutif envisage en particulier de s'appuyer sur des listes de ménages démunis établies par l'administration.
Le collectif Nabni avertit contre les faibles taux de couverture et les erreurs de ciblage inhérentes aux modèles dont s'inspire le programme du gouvernement.
Selon le think tank algérien, le modèle envisagé est importé de pays beaucoup plus inégalitaires que le nôtre, où les transferts sociaux ne bénéficient qu'à une frange limitée de la population.
Pour Nabni, le gouvernement fait fausse route et l'option choisie n'est pas adaptée à notre contexte et porte en elle le risque d'exclure une grande partie des ménages vulnérables qui auront le plus besoin de transferts compensatoires quand la réforme des subventions sera mise en œuvre.
Nabni indique que l'Algérie est parmi les pays les plus égalitaires au monde. Importer des modèles de redistribution de pays fortement inégalitaires n'est pas concevable. Les programmes de transferts mis en place dans ces pays visent la réduction des inégalités et non le changement de modèle de subventions, à l'exception, peut-être, de l'Iran.
Sans attendre de disposer d'un système d'information fiable, Nabni propose deux alternatives plus rapides à mettre en œuvre, plus larges dans leur couverture et plus acceptables dans notre contexte.
La première option porte sur un ciblage progressif de tous les ménages déclarant un revenu inférieur à un certain plafond, qui intègre 40% des ménages les moins aisés, sur une base uniquement déclarative. Les bénéficiaires indus, nombreux au début, seront progressivement exclus, à mesure que se développe (de 5 à10 ans) un système d'information qui puisse les identifier.
Ce dispositif couvrirait à terme la moitié de la population (4 millions de ménages), pour un coût d'environ 2,4% du PIB et un transfert mensuel moyen de 12 000 DA par ménage (15 000 DA pour les ménages de plus de 9 membres).
La seconde option va encore plus loin pour éviter les erreurs et les complexités du ciblage. Il s'agit du revenu universel individuel accessible à quasiment tous les citoyens, sur une base uniquement déclarative. Cette option est, néanmoins, deux fois plus coûteuse que le ciblage progressif. Nabni pense que "le revenu universel pourrait être mieux accepté par la population car il n'exclurait que les plus riches et compenserait rapidement plus de 90% de la population (ou plus de 40 millions de citoyens), pour un coût d'environ 5,5% du PIB et un transfert mensuel moyen d'environ 2 000 DA par personne (1 200 DA pour les enfants de moins de 15 ans et 2 400 DA pour les plus de 15 ans)".
Les deux options proposées sont moins chères que les subventions actuelles, estimées à 13% du produit intérieur brut (PIB) actuellement.
Elles généreraient des économies considérables au budget de l'Etat (plus de 8% du PIB pour le ciblage progressif et 5% pour le revenu universel). Au-delà des subventions, Nabni appelle à un grand débat national sur "le chantier de la décennie 2020" : le système de redistribution à repenser.
Critique, le professeur Rafik Bouklia Hassane a insisté sur la nécessité d'adopter une approche par la production, soulignant l'importance de la réforme fiscale. C'est aussi l'avis du chercheur Nacer Eddine Hammouda. "On ne peut pas parler de subventions sans évoquer la fiscalité", a estimé M. Hammouda.
M. R.


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