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Louisa Hanoune : "Le régime est en faillite"
Elle note une régression dans tous les domaines
Publié dans Liberté le 20 - 05 - 2018

"La récession est en marche et s'accumule davantage, et le pouvoir d'achat s'effondre de plus en plus", soutient la SG du PT.
Le régime, dont la "date de péremption" est arrivée à terme, pour reprendre une expression de Louisa Hanoune, continue à collectionner les échecs. Dernier en date, son incapacité à réguler le marché des fruits et légumes durant cette période de début du Ramadhan malgré les déclarations du ministre du Commerce, soutient la secrétaire générale du PT. "À l'inverse des déclarations du ministre du Commerce, la flambée des prix sur les marchés était au rendez-vous bien avant le début du mois de Ramadhan, ce qui confirme l'incapacité des autorités à réguler le marché car il n'y a pas de contrôle, ni de précision sur les marges bénéficiaires. L'anarchie est totale", a estimé hier Louisa Hanoune lors d'une allocution à l'ouverture des travaux du bureau politique de son parti. Selon elle, les autorités algériennes confondent entre économie de marché, qui obéit à des règles et à des lois, et économie de bazar. "Il est impossible pour le gouvernement de satisfaire l'UE qui veut écouler ses produits et maîtriser le marché interne. C'est une preuve irréfutable de l'échec des politiques commerciales internes et externes", souligne-t-elle.
D'où le renouvellement de sa demande formulée il y a déjà quelques mois. "Cette situation conforte notre demande au retour au monopole sur le commerce extérieur même de façon temporaire et au plan interne à travers l'ouverture de grandes surfaces à des prix contrôlés." Mais à ses yeux, l'échec ne concerne pas seulement le secteur du commerce, mais touche également tous les domaines.
Et l'effondrement du pouvoir d'achat des Algériens n'est pas de nature à entretenir, à terme, la stabilité. "Doit-on rappeler que l'accumulation des échecs et des souffrances prépare l'explosion sociale ?", met en garde Louisa Hanoune, qui note que "la récession est en marche et s'accumule davantage et que le pouvoir d'achat s'effondre de plus en plus, ce qui influe sur la consommation (...)". "Tous les domaines sont concernés par cette récession", observe-t-elle.
C'est le cas, par exemple, de l'université "en danger" puisque, outre la privatisation, l'institution connaît une régression de son rôle comme pôle de rayonnement, interdite de tenir des conférences scientifiques et politiques sans compter la répression qui cible les étudiants qui posent des revendications. "Ceux (les étudiants, ndlr) qui ont rejoint le maquis en 1956 ne l'ont pas fait pour la régression globale, la pollution et l'absence de droits démocratiques. La situation globale dans le pays est un coup de poignard dans le dos de la Révolution", assène-t-elle. Considérant "inacceptable" la répression des médecins résidents et autres militaires retraités, Louisa Hanoune estime qu'un "régime qui recourt à la violence de façon mécanique signifie qu'il est faible, isolé et dans une situation de faillite, car n'ayant rien à présenter au peuple". "Il est dans une crise d'effondrement inévitable."
Si elle se réjouit de l'intervention du Président pour la révision de la copie de la LFC-2018, notamment sur le fait que les terres agricoles doivent rester la propriété de l'Etat, Louisa Hanoune n'en considère pas moins qu'elle ne règle pas les dysfonctionnements du budget. Elle y voit même un prélude de nature à creuser davantage le fossé entre le peuple et l'Etat. Autres échecs
du régime : la régression de la politique étrangère.
Sur ce registre, Louisa Hanoune réitère son appel au gel de la participation algérienne à la Ligue arabe. Elle constate également une "régression" dans les négociations avec Bruxelles autour de l'accord d'association. "On est en train de perdre complètement la souveraineté économique", déplore-t-elle, non sans critiquer les "concessions" des autorités à l'UE. Pour Louisa Hanoune, cette régression trouve son origine dans les fragilités internes qui conduisent à la "fragilisation" de la position à l'extérieur.
Par ailleurs, elle n'a pas manqué de qualifier la "Journée du vivre ensemble dans la paix" de "plaisanterie". "Les conditions de la paix sont inexistantes à cause de la discrimination, des inégalités entre les wilayas, de la paupérisation de la majorité, de l'absence de souveraineté et du traitement des migrants." "Le maintien de ce régime est un obstacle pour vivre ensemble en paix, c'est un danger réel pour la souveraineté", soutient-elle, avant de conclure : "Nous devons nous mobiliser pour le faire partir."
Karim Kebir


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