Piloté par la section syndicale, relevant de l'UGTA, un mouvement de protestation a été déclenché, hier, par les travailleurs du haras national Chaouchaoua de Tiaret. Les protestataires expliquent leur action par l'abrogation, par le ministre de l'Agriculture, du décret n°10 daté du 2 janvier 1994 accordant une prime d'élevage devant émaner de la Société des courses hippiques et du pari mutuel (SCHPM) au profit des chevaux gagnants. Au-delà de son incitation à la promotion de l'élevage équin, cette prime se veut être une bouffée d'oxygène pour cette ferme tant elle sert à couvrir certains frais, dont la masse salariale, notamment durant les périodes printanières. Ainsi, dans une correspondance émanant de la SCHPM, au mois de décembre dernier, il a été signifié au directeur du haras Chaouchaoua que le décret cité était mal interprété et que cette prime, allouée par erreur depuis des années, devait être retirée. Plus loin, et ce qui relève d'une situation aggravante, dans la même correspondance, il a été souligné que les primes indûment perçues devaient être remboursées. Devant cette situation pour le moins accablante, les protestataires affichent leur action sous le sceau d'un préavis d'un mouvement plus fort et plus conséquent dans le cas où l'autorité compétente ne vient pas à lever l'équivoque. R. SALEM