Les anciens maintenus de l'Armée nationale populaire au-delà de la durée légale du Service national (18 mois), appelés communément les "18+6", semblent être déterminés à ne pas baisser les bras jusqu'à satisfaction de leurs revendications. En effet, leur conseil national vient d'appeler tous les anciens maintenus de l'armée à une marche nationale, demain, mardi 17 juillet 2018, à Alger. La décision a été prise, selon Belhocine Abdeslam, membre du conseil de wilaya de Béjaïa, par le conseil national, et ce, afin de "réitérer nos revendications non satisfaites depuis deux ans". "Cela fait un peu plus de deux ans que nous avons porté nos revendications sociales à la connaissance des plus hautes autorités du pays. En vain. Nous avons organisé des marches et des rassemblements, mais les autorités ne nous font que des promesses sans lendemain", nous a déclaré notre interlocuteur. La dernière action nationale, rappelle-t-il, est notre rassemblement du 13 mai dernier, à la place des Martyrs à Alger. "Nos représentants ont été reçus au ministère de la Défense nationale. Mais que des promesses sans lendemain. D'où, la décision de notre conseil national de revenir à la charge demain dans la capitale", souligne notre interlocuteur. À souligner qu'il y a, au niveau national, quelque 200 000 anciens maintenus de l'armée durant la décennie noire, de 1992 à 1996. Cette frange d'anciens appelés de l'armée avait accompli son Service national entre 1992 et 1996 et qui est légalement d'une durée de 18 mois. Sauf que dans le cadre de la lutte anti-terroriste durant cette période, ces anciens appelés ont vu leur durée légale du Service national prolongée de six mois. À ne pas confondre avec les rappelés du Service national (1994-1999). Les anciens maintenus de l'armée demandent le même traitement avec les rappelés de l'armée qui ont bénéficié de toutes les dispositions de la loi sur la réconciliation nationale. Ils revendiquent une douzaine de points dont, entre autres, "la reconnaissance d'un statut de maintenu de l'armée pour la lutte contre le terrorisme", "le droit à une pension, la carte Chifa, l'accès aux soins dans les hôpitaux militaires", "le rappel des heures supplémentaires", etc. En tout cas, une plateforme de revendications avait été transmise, le 6 décembre 2016, au ministère de la Défense nationale (MDN), après qu'une lettre a été adressée au président de la République, en date du 28 septembre 2016, lui demandant la prise en charge de leurs doléances. L. OUBIRA