Résumé : Comme il s'y attendait, en rentrant chez lui, Mehdi est tout de suite mis au pied du mur par Dalila. Cette dernière voulait connaître les raisons de son retard, et il dut lui donner tous les détails sur l'accident. Elle le toise. -Et l'autre conducteur ? -Quoi, l'autre conducteur ? -Est-ce que son véhicule a subi des dégâts ? -Bien sûr. Le coffre arrière a subi de grands dommages, et le pare-brise s'est brisé en mille morceau, fort heureusement, la conductrice n'a rien eu. -La conductrice ? C'était donc une femme qui était au volant ? Mehdi se mordit les lèvres. Comment s'était-il fait prendre ? Il avait parlé sans réfléchir, et connaissant Dalila et son caractère possessif, il n'aura pas la paix de sitôt. -Alors ? C'était donc une femme ? Pourquoi ne réponds-tu pas, Mehdi ? Il déglutit, puis lance : -Oui, c'était une femme. -Une résidente du quartier, je suppose ? -Oui, une résidente du quartier. Dalila le dévisage. L'homme se remet à manger, mais sans trop d'appétit. -Ne me dis pas que c'est encore cette Farida qui revient dans ton quotidien. Cette fois-ci, il dépose carrément sa cuillère. -C'est bien d'elle qu'il s'agit, lance t-il d'une voix forte. C'est un accident. En quoi cela peut-il te déranger que ce soit elle ou une autre ? Dalila donne un coup de poing sur la table. -Parce que, elle, je la hais. Parce qu'elle s'est incrustée dans notre vie, et depuis que tu la connais, tu as bien changé, Mehdi. Ce dernier dépose brutalement le verre d'eau qu'il s'apprêtait à boire et se lève. -Ne commence pas avec tes jérémiades, Dalila. S'il y avait quelque chose entre moi et cette femme, je ne t'aurais même pas parlé de cet accident. -Tu ne pouvais pas me le cacher plus longtemps, puisque tu rentres tard et sans ta camionnette. -J'aurais pu t'inventer une autre histoire, ou te dire que le conducteur était un homme. -Certes, mais tôt ou tard, j'aurais découvert le pot aux roses. -Qu'aurais-tu découvert ? -Que tu m'avais menti. Et lorsqu'on ment, c'est qu'on a des choses à cacher. Mehdi s'emporte. -Ecoute, Dalila. Ces derniers temps tu deviens vraiment insupportable. Te rends-tu compte que tu me rends la vie infernale ? La jeune femme se lève et met ses mains sur ses hanches. -Hein ? C'est maintenant moi la cause de tous tes malaises ? -Oui. C'est bien toi la cause de mes malaises et depuis toujours. -N'est-ce pas ? Elle eut un rire moqueur. -Je suis donc celle par qui tous les malheurs arrivent ? -Tu le comprends enfin. Grâce à Dieu. -Non, je comprends plutôt ton penchant vers cette vaurienne. Je ne sais pas ce qu'elle t'a fait, mais ces derniers temps, tu as tendance à trop rôder autour d'elle. -Je te rappelle qu'elle est fiancée, et ce soir elle m'a même présenté Merouane, son futur mari. -Quelle délicatesse de sa part. Et bien sûr, tu as cru tout ce scénario. (À SUIVRE) Y. H.