Résumé : Malgré l'insistance de Farida, Mehdi ne consentira que difficilement à prendre les billets que la jeune femme lui tendait. Il avait déjà réglé le tôlier et ne pouvait attendre jusqu'à ce que les assurances la remboursent. Il s'éloigne de quelques pas et agite la main. -Bonne soirée Farida, et mes amitiés à tes parents. Le lendemain, un soleil radieux planait sur la ville. La jeune femme, heureuse à la pensée de ne plus avoir à prendre de taxi pour se rendre à son boulot, se réveille de bonne humeur. Elle se prépare hâtivement et descend au parking récupérer son véhicule. La circulation sur la route était assez fluide à cette heure matinale, et elle arrive en ville bien plus tôt qu'à ses habitudes. Mais à peine avait-elle mis pied à terre qu'une jeune femme l'aborde. -Farida ? -Oui. Nous nous connaissons ? Elle dévisage la femme et tente de se rappeler où elle l'avait déjà vue. Mais cette dernière s'empresse de satisfaire sa curiosité. -Je suis Dalila, l'épouse de Mehdi. Farida se tape la tête. -Ah ! Quelle idiote je suis. Je te reconnais maintenant. Comment vas-tu, Dalila ? -Aussi bien que tu me le permets, Farida. -Comment cela ? Dalila la toise quelques secondes avant de lancer : -Je viens te demander une seule chose, Farida : laisse mon mari tranquille ! La jeune femme fronce les sourcils. -Que je laisse ton mari tranquille ? Que veux-tu dire par là, Dalila ? -Tu l'as très bien compris. Par deux fois, Mehdi et moi, nous nous sommes disputés à cause de toi. -Mais je ne comprends pas. Mehdi est plutôt un homme mûr et sensé. Il n'est pas du genre à courir les femmes. -C'était le cas, avant qu'il ne te rencontre. Farida secoue la tête. -Tu te fais des idées, Dalila. Je t'assure que ton mari ne m'intéresse pas du tout. Et puis d'ailleurs je suis fiancée. -Ça, je le sais. Je t'ai déjà vue avec Merouane. -Ah ! Tu connais aussi son nom. Elle hausse les épaules. -Je voulais savoir si réellement vous étiez fiancés. J'ai fait une petite enquête à votre sujet. -Tu as du temps à perdre, ma chère amie. -Il fallait que j'aie le cœur net à ton sujet. -Mais cela ne semble pas te convaincre, puisque tu viens me sermonner au sujet de Mehdi. -Tout simplement parce que j'ai constaté que Mehdi n'était plus le même depuis qu'il t'a rencontrée. (À SUIVRE) Y. H.