Résumé : Inconscient, Ameur menait une vie de dépravé… Un jour, la police viendra fureter chez lui pour une affaire de drogue, mais il n'y avait aucune preuve. Hizia le récupère du commissariat. Mais bien vite, il reprendra ses anciennes habitudes. Il récidivera encore, oubliant tout raisonnement, et dépensera des fortunes chaque nuit autour d'une table de poker. Puis, ce sera le drame. Grisés par l'alcool, les joueurs, en venaient souvent aux mains… Cela était d'ailleurs très courant. Cependant, cette nuit-là, la goutte d'eau fera déborder le vase. Mon père recevra plusieurs coups de couteau au ventre, ce qui lui sera fatal et il rendra l'âme sur le trottoir du bar où il venait de gagner une partie de cartes. On le jettera dans la rue, et on fouillera ses poches pour le soulager de tout ce qu'il avait sur lui comme argent, montre, bague…. Au petit matin, un coup de fil du commissariat, nous apprendra la triste nouvelle. Comme nous nous attendions tous un peu à cet épilogue, le choc sera amoindri, ma mère prendra les devants et me demandera de récupérer la dépouille de l'hôpital et de procéder à son enterrement le plus tôt possible. Une enquête a été bien sûr ouverte, mais vite étouffée. Mon père fréquentait la pègre de la société et était accusé à tort et à travers d'être déjà à l'origine de plusieurs rixes et même de complicité confirmées dans des affaires scabreuses. J'eus donc un mal fou à blanchir sa mémoire, avant de penser à lui donner les derniers sacrements. Yahia, comme toujours, viendra nous prêter main-forte. Il avait une piètre opinion de mon père mais respectait la famille, et surtout admirait ma mère, pour son courage et son abnégation et surtout son sens de responsabilité. Cette fois-ci c'en était trop. Je me suis retrouvé dans un labyrinthe de conflits familiaux qui menaçait de m'engloutir. La seule personne qui me soutenait était comme toujours ma grand-mère. Malgré les coups de la vie et son âge avancé, elle gardait la tête haute et continuait à carder sa laine et à manier son fuseau, sans se départir de son sourire et de son air serein. Elle était très croyante, et ne cessait de répéter, que nous ne subissons, que ce qui était écrit. J'aimais m'allonger sur son lit pour l'écouter durant des heures me raconter un tas d'anecdotes sur son enfance et sa jeunesse et sur la famille, dont il ne restait plus maintenant que celle que nous formions. C'est-à-dire ma mère, ma sœur Houria, elle-même, et moi, moi l'homme de la famille désormais, qui devrait faire face à tous les coups du sort. Des jours durant, la maison demeura vide et silencieuse. Un atmosphère de deuil avait remplacé celle des jours heureux. La seule lueur de gaîté qui nous maintenait accrochés à l'espoir de reprendre le dessus sur les évènements était les récents fiançailles de Houria avec un coiffeur algérois. Houria était une jolie jeune fille et tout le quartier l'admirait pour sa maturité et sa sagesse. Elle avait rencontré Fayçal lors d'un concours de haute coiffure et ils s'étaient tout de suite appréciés. Contrairement à Zineb, Houria avait tout de suite informé ma mère sur sa relation avec ce jeune coiffeur. Cette dernière prendra alors les devants, et demandera à le rencontrer. Sans se faire prier, et pour démontrer ses intentions, le jeune homme se présentera sans tarder avec sa famille et demandera officiellement la main de Houria. Nous étions tous heureux pour elle. Enfin, après la tempête, un rayon de soleil pénètre dans notre maison. Rassurée sur l'avenir de sa cadette, ma mère organisera une belle cérémonie et renouera de ce fait avec ses beaux jours. (À SUIVRE) Y. H.