Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé, vendredi, les parties en conflit au Yémen au dialogue lors des consultations que faciliteront les Nations unies au courant de ce mois de novembre, afin de surmonter les obstacles et à résoudre les différends qui subsistent. "Il est temps d'agir au Yémen", a déclaré M. Guterres lors d'un point de presse au siège de l'ONU à New York, se disant convaincu que des signes d'espoir voient le jour sur le plan politique. "Il est impératif que les parties yéménites s'engagent de bonne foi et sans conditions préalables avec mon Envoyé spécial, Martin Griffiths, pour parvenir à un règlement politique négocié en vue de mettre fin au conflit", a souligné le chef de l'ONU. M. Guterres s'est félicité des récentes annonces des parties yéménites à reprendre les consultations. "Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour maximiser les chances de succès", a-t-il dit. "Il y a maintenant une opportunité pour la paix au Yémen. Cette vague d'élan doit être saisie". Selon le chef de l'ONU, la situation dans ce pays du sud-ouest de la péninsule arabique en conflit depuis plus de trois ans est la pire crise humanitaire au monde provoquée par l'homme. Une situation insupportable, qui a été aggravée, ces derniers mois, par l'escalade militaire et par la profonde et rapide crise économique. "Le Yémen est aujourd'hui au bord du précipice", a prévenu M. Guterres. Sur le terrain, l'ONU et ses partenaires nourrissent 8 millions de personnes. "Sur le plan humanitaire, la situation est désespérée. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter que les conditions déjà pénibles ne se détériorent et ne provoquent la pire famine que nous ayons connue depuis des décennies", s'est-il alarmé. R. I./Agences