Les membres de la ligue n'ignorent pas que les Algériens aspirent à des droits économiques et sociaux, et c'est à ce titre qu'ils ont décidé de prendre part à la marche à laquelle a appelé la Coordination des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques le 11 décembre prochain dans les rues de Béjaïa. "On prendra part, la veille, à la marche pour dénoncer la remise en cause des libertés fondamentales et exiger la libération des détenus d'opinion, et on sera, le lendemain, aux côtés des travailleurs de Cevital qui défendent leur outil de travail", ont-ils annoncé hier. La ligue établit un lien direct entre l'augmentation du chômage et les blocages que subissent les projets créateurs d'emplois, dont celui de Cevital, prévu à Béjaïa, mais empêché de voir le jour depuis plus de 600 jours. "Il s'agit, pour nous, d'une thématique générale", a expliqué Saïd Salhi, le vice-président de la Laddh. "On dénoncera par la même occasion l'exclusion des deux communes de Kabylie, en l'occurrence Beni Maouche (Béjaïa) et Tigzirt (Tizi Ouzou), du programme CapDel", a-t-il ajouté. Choisies initialement pour faire partie des 10 communes-pilotes devant bénéficier de ce programme de démocratie participative financé par l'Union européenne (UE) avec l'appui du Pnud, les deux localités attendent toujours leur part du programme. M. O.