Lors d'une visite de travail effectuée à travers les trois communes de la daïra de Moulay Slissen pour s'enquérir de l'état d'avancement de cinq projets de réalisation d'un total de 489 logements sociaux et ruraux, actuellement en cours de réalisation, dont certains accusent des retards, ainsi qu'une unité secondaire de la Protection civile, dont les travaux ont été lancés en 2015 et demeurent inachevés à ce jour, le chef de l'exécutif de la wilaya, Ahmed Abdelhafid Saci, a consacré beaucoup de temps à écouter les préoccupations et les problèmes des citoyens lors d'une rencontre tenue à la salle de réunions et qui se sont articulés surtout autour de la faible offre du quota de logements sociaux et d'aides rurales et de l'emploi. En effet, l'ensemble des chantiers ont été inspectés par wali et où il a constaté un certain retard dans l'avancement des travaux. À ce propos et en dépit des explications données par les chefs entreprises de réalisation et le directeur de l'OPGI justifiant les retards relevés et qui, selon eux, sont dus aux contraintes rencontrées sur le terrain et à la multiplication des oppositions citoyennes, le wali, qui n'a pas été convaincu par ces justifications, a exigé des plannings d'avancement des travaux et le renforcement en moyens humains et matériels des chantiers pour livrer les projets en question dans les délais prescrits. Faute de quoi, il a menacé lesdites entreprises de résiliation de leurs contrats si elles n'accélèrent pas la cadence des travaux. "À l'instar des autres communes, les citoyens de la daïra de Moulay Slissen ont eu à soulever comme d'habitude le problème du logement sous l'angle du nombre pour pouvoir répondre à l'importance de la demande. Ça se pose également dans les termes de la mobilisation du foncier destiné à ce logement, notamment l'habitat rural et social locatif, et puis également les citoyens ont eu à soulever le problème de surcharge de certaines classes", a-t-il déclaré à Liberté, à l'issue de cette visite. Pour ce qui est du problème du chômage qui a été longuement soulevé par les intervenants, Ahmed Abdelhafid Saci a rappelé que l'emploi dans les structures administratives est arrivé à un point de saturation, et ces établissements administratifs ne pourront jamais plus répondre de manière totale à la demande d'emploi et qui ne peut être maintenant généré que par l'initiative privée et dans ces zones reculées au titre des dispositifs d'aide à l'emploi (Ansej et Cnac) qui pourront apporter une réponse : "Cela a été le cas de beaucoup de jeunes qui ont pu trouver la solution à leur prise en charge et insertion sociale à travers l'exploitation des formules qui sont mises en place dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac. Donc, il appartient aux jeunes de la daïra de Moulay Slissen de tirer profit de toutes ces formules et c'est la seule possibilité qui apportera une véritable réponse. Il nous appartient nous en tant que pouvoirs publics de réfléchir à multiplier la création de micro-zones d'activités pour pouvoir répondre à l'installation de ces jeunes, et ça fait partie de nos responsabilités." Par ailleurs, en réponse à une doléance formulée par les citoyens pour l'inscription et la réalisation d'un nouveau CEM, il a indiqué que cela demande une programmation au titre des programmes prochains de l'année 2019/2020 : "Nous allons solliciter la création d'un nouveau CEM ou la réalisation d'un lycée et la reconversion du lycée actuel de Moulay Slissen en CEM pour pouvoir améliorer la qualité de la prise en charge des élèves." A. BOUSMAHA