L'auteur a repris le chemin de la chanson après avoir vécu plusieurs années d'exil, notamment au Canada où il vit en famille depuis 2003. La salle du Petit Théâtre de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a abrité hier un point de presse du chanteur kabyle Salah Aït Gherbi qui a présenté son nouvel album intitulé Fihel Fihel, qui est le titre d'une ancienne chanson de l'artiste, remise au goût du jour, et agréablement reprise dans ce nouvel album. L'artiste, dont l'album compte 10 chansons, est toutefois resté dans un style musical classique et 100% acoustique, comme il a été d'ailleurs précisé par son éditeur. Dans cette nouvelle production, le chanteur revient avec des chansons très agréables à l'écoute telles que Azul fellawen, Fihel Fihel, Aqbayli, Ad ruhagh, Nruh-d, Nemrafaq nemfaraq, Malic ay aqcic, Tiziri am ass, Kulec iruh et D lawan anruh. L'auteur a repris le chemin de la chanson après avoir vécu plusieurs années d'exil, notamment au Canada où il vit en famille depuis 2003. En effet, cet éloignement de la scène artistique, dit-il, est causé par "un empêchement" qui est indépendant de sa volonté. Cependant, a-t-il ajouté, "malgré ce grand éloignement, j'ai continué à composer et à écrire mes textes tout seul". Hier, devant son public et ses nombreux amis, sans doute des nostalgiques venus redécouvrir cette belle voix des années 1980, Salah Aït Gherbi a promis de tout donner de son art pour être à la hauteur des attentes et rester surtout fidèle à ses fans, tout en annonçant encore un prochain album en 2019. "Je suis très ému de retrouver le public, ici, chez moi en Algérie, et je suis profondément heureux de renouer avec la chanson qui est toujours venue à mon secours pour me tenir compagnie dans mes longs moments de solitude", dira Salah Aït Gherbi, cet artiste infatigable qui est né le 30 juin 1955 à Fréha (daïra de Azazga). Il a fait ses études primaires à Alger en 1964, puis s'inscrit au collège de Djemaâ Saharidj (commune de Mekla) et effectue son enseignement secondaire au lycée technique de Dellys où il obtient son baccalauréat en 1976, avant de rejoindre l'université de Bab Ezzouar. L'auteur a débuté sur la scène durant les années 1970, et ce fut en 1980 qu'il a réussi un grand bond artistique avec la Radio nationale Chaîne II, en enregistrant son premier tube. Par ailleurs, en plus de la chanson, Aït Gherbi compte encore éditer un ouvrage de poésie, mais cette fois dans la langue de Molière. De son côté, la directrice de la culture Nabila Goumeziane a salué "un artiste attaché à sa culture", tout en espérant le voir effectuer une grande tournée en Algérie. Elle profitera d'une telle occasion pour annoncer encore le retour probable de la rencontre mensuelle "Parole aux artistes", animée par le poète Slimane Belharet. K. Tighilt