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Les péripéties de l'émigration algérienne
Journées parlementaires au Conseil de la nation
Publié dans Liberté le 13 - 06 - 2005

L'intégration des Algériens, installés en France, a consommé une grande part des débats engagés sur l'émigration à la Chambre haute durant les journées de samedi et dimanche.
Les intervenants, dans leur majorité des universitaires, ont commencé par expliquer ce qu'ils ont appelé les conditions de départ. En remontant l'histoire, les participants à la rencontre parlementaire ont démontré que la migration algérienne a connu des périodes charnières. Les premiers flux sont apparus au début des années 20. Depuis cette date, et sur plus de 80 ans, les déplacements des Algériens, parfois des familles entières, n'ont pas cessé.
Dans les années 50, la communauté nationale en France devenait déjà assez importante. Elle était concentrée dans des bidonvilles bordant les environs de Paris et de Marseille. La révolution du 1er Novembre 1954 a accéléré le mouvement d'émigration.
Outre la France, deux autres destinations sont alors privilégiées : le Maroc et la Tunisie. Mimoun Aziza, professeur d'histoire contemporaine à l'université Moulay-Ismaïl de Meknès, a révélé que la déclaration de la guerre d'Algérie a amené des milliers d'Algériens à partir se réfugier dans le Nord-Est marocain. Sur 80 000 Algériens établis au royaume chérifien en 1960, plus de la moitié (environ 50 000) vivait dans la région orientale. “La ville d'Oujda, à elle seule, comptait 30 000 immigrés. Cela s'explique par la proximité géographique et les liens historiques qui lient l'Oranais à la région orientale marocaine”, a-t-elle commenté. Les habitants des villes de l'est du pays ont naturellement cherché asile en Tunisie pour des raisons similaires.
Après l'Indépendance (dans les années 70-80), les départs ont repris vers l'Hexagone, mais cette fois-ci pour des considérations strictement économiques. Marie-Thérèse Têtu, enseignante à l'Université de Toulouse, a affirmé que le phénomène puise son origine dans la volonté des Algériens qui n'arrivent pas à se réaliser socialement dans leur pays, à concrétiser à tout prix un “projet de vie individuel et contemporain” ailleurs. La France offre alors l'avantage de la langue et aussi la présence d'un proche ou d'une connaissance qui aiderait quasi systématiquement le nouveau venu à démarrer sa vie dans l'exil. Pour Mme Têtu, après les années de galère, le mariage s'avère être la seule voie ouverte devant les sans-papiers pour régulariser sa situation vis-à-vis de l'administration française. “Ils choisissent en général des femmes âgées, sans ressource ou des mères seules. Ces unions sont temporaires, dans leur majorité.” La France met en œuvre effectivement une politique d'immigration très rigoureuse. Une législation qui a été de surcroît durcie considérablement ces deux dernières années. Les immigrés en situation irrégulière, et même les autres d'ailleurs, souffrent surtout de ce qu'ils considèrent comme un délit de faciès (demande de vérification abusive des papiers à toute personne présentant un physique typiquement maghrébin).
Les représentants consulaires de l'Algérie dans les pays d'accueil disposent de peu de renseignements sur les clandestins, d'où la difficulté à leur venir en aide. Le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, a d'ailleurs reconnu, samedi à l'ouverture des travaux, que “les pays d'origine n'ont que peu d'informations sur leurs ressortissants ; ce qui rend difficiles leurs efforts pour les intégrer dans l'activité économique à leur retour”.
Le chômage, la précarité de l'hébergement, le manque de perspective et le conflit identitaire sont les problèmes majeurs auxquels sont confrontés nos émigrés, notamment en France.
S. H.


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