Bien que la date des soldes d'hiver ait été fixée à fin 2018, de très nombreux magasins à Oran n'ont pas encore procédé à l'affichage des nouveaux prix conformément à la réglementation en vigueur qui impose que les pancartes comprennent l'ancien et le nouveau prix de l'article, ainsi que le taux de réduction. Si certains commerçants annoncent le lancement des soldes en grand sur leurs devantures, les consommateurs sont souvent contraints de s'informer des nouveaux prix auprès des vendeurs. Une visite, hier samedi, au très populaire supermarché Khaouadja, place du 1er-Novembre, et dans les boutiques nettement plus huppées établies au centre commercial Ardis, à l'USTO, le constat est presque le même : les ventes en solde ont commencé, mais dans un désordre dû à l'impréparation des opérateurs économiques. Au supermarché Khaouadja, les employés en étaient encore à fixer les nouvelles vignettes roses sur les articles soldés. Jusqu'à hier, les prix de quelques articles seulement (comme les costumes pour hommes, des chaussures pour hommes et pour enfants) ont été "mis à jour" sans, toutefois, que le taux de réduction ne soit affiché. Ainsi, les consommateurs sont obligés de faire leur propre calcul pour connaître le taux de réduction proposé pour des chaussures hommes dont le prix est passé de 2 150 à 1 790 DA (environ 17%) ou pour des espadrilles pour fillettes dont le prix est descendu de 2 100 à 1 750 DA (environ 17%). Même topo chez des marques de vêtements regroupées au centre commercial, dont certaines n'ont pas encore affiché les nouveaux prix malgré une fréquentation importante des clients hier après-midi. Si Celio annonce ses réductions de 20 à 50% sur ses articles en affichant les deux prix et le taux (des jeans de 4 950 DA sont proposés à 3 900 DA et des t-shirts de 5 250 sont passés à 3 900 DA), il n'en est pas de même pour l'enseigne pour jeunes Jennyfer, par exemple, qui proclame des soldes allant de 30 à 50%, mais en oubliant d'afficher les prix de certains articles tels que les chemises, ou en omettant de mentionner les anciens prix pour les t-shirts soldés. Okaïdi, marque de vêtements pour enfants, qui affiche des réductions variant de 20 à 50%, pèche également par un manque d'affichages de prix, nouveaux ou anciens, des articles mis en vente. Cette anarchie dans l'organisation des soldes d'hiver n'est pas inabituelle dans une wilaya où les commerçants rechignent déjà à se conformer à la plus petite des prescriptions de la loi : ici l'affichage des prix. S. Ould Ali