Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a accusé hier les pays occidentaux d'avoir soutenu les émeutes, brutalement réprimées, qui ont secoué le pays le mois dernier après sa décision d'augmenter les prix du pétrole. Au moins 12 personnes ont été tuées, des centaines d'autres blessées et les forces de l'ordre ont procédé à plus d'un millier d'arrestations, selon les ONG. "On peut bien sûr regretter les pertes en vies humaines, mais nous devions protéger les biens autant que les citoyens qui ne participaient pas aux manifestations", a déclaré M. Mnangagwa, cité par les quotidiens Newsday et Independant. "Nous avons dit aux pays occidentaux qu'ils ne pouvaient pas venir nous faire part d'inquiétudes en étant ceux qui ont soutenu la violence", a-t-il ajouté lors d'un entretien accordé à plusieurs journalistes. De nombreuses capitales étrangères ont accusé le régime de Harare d'exactions contre la population. R. I./Agences