Les supporters et les dirigeants s'inquiètent de voir leur club au creux de la vague. Ainsi donc, la JSK continue de broyer du noir avec ce quatrième match consécutif sans la moindre victoire. Deux petits points dans l'escarcelle sur un maximum de douze possibles, c'est une récolte de misère qui exaspère les "ultras" kabyles de plus en plus déboussolés par de tels ratages successifs. Et au-delà de cette amère défaite concédée contre le Chabab de Belouizdad, c'est surtout la prestation d'ensemble de l'équipe kabyle qui a irrité les supporters kabyles tout comme ses dirigeants, à l'image du président Chérif Mellal qui, deux jours après ce revers, n'arrive toujours pas à décolérer. "À la fin de la partie, je n'ai pas pu m'empêcher de crier ma colère dans les vestiaires et de dire les quatre vérités à tous les joueurs qui n'ont rien fait pour mériter un bon résultat mais je suis persuadé qu'il ne s'agit là que d'un simple passage à vide et que la JSK va se ressaisir au plus vite", a déclaré, hier en début d'après-midi, Chérif Mellal. C'est que la JSK a eu pourtant l'avantage de mener au score, dès la 6e minute de jeu, et a même raté l'opportunité de doubler la mise dans le premier quart d'heure mais les camarades de Saâdou ont finalement opté pour un repli massif en défense et ont ainsi facilité la tâche des Belouizdadis. "Depuis le début de la saison, la JSK n'a jamais opté pour la défense à outrance, et ce, pour la simple raison que nous ne savons pas le faire", a déjà déclaré, à maintes reprises, le coach kabyle, Frank Dumas, et ses poulains lui ont donné tort face au CRB, eux qui, à défaut de continuer à attaquer face à un Chabab visiblement crispé par l'enjeu et surtout décontenancé par ce but inscrit contre son propre camp par l'infortuné Nessakh en début de match, s'étaient retranchés maladroitement, dans leur propre camp, durant presque toute la partie, et avaient ainsi opté pour une tactique suicidaire avec tout ce que cela supposait comme dérive. Et au-delà des trois points de perdus contre le CRB, voilà que la JSK sera encore privée de son maître à jouer, Benkhalifa, lors du prochain match face à l'ES Sétif, prévu le 2 mars à Tizi Ouzou, et ce, pour avoir écopé d'un avertissement pour contestation infligé par l'arbitre Nabil Boukhalfa, qui avait été pourtant récusé, durant toute la semaine par les dirigeants kabyles. "Cet arbitre n'a fait que confirmer qu'il a réellement une dent contre la JSK car, outre son arbitrage vicieux contre le CRB, il a encore ciblé l'un de nos meilleurs joueurs, Benkhalifa, pour lui imposer une suspension, comme il l'a fait d'ailleurs sciemment le 23 novembre passé à Tizi Ouzou où il avait ciblé aussi notre capitaine d'équipe, Saâdou, pour l'empêcher de jouer le match suivant à Bordj Bou-Arréridj", dira Mellal qui compte adresser un autre rapport contre cet arbitre qui a eu d'autres démêlés, ces dernières saisons, avec la JSK. Cela dit, le coach Frank Dumas qui s'est muré dans un mutisme incompréhensible après cette nouvelle culbute de son équipe, tente de calmer le jeu puisqu'il a décidé d'accorder deux jours de repos à ses poulains et de reprendre le chemin de l'entraînement dès demain après-midi pour tenter de meubler tant bien que mal cette nouvelle trêve de quinze jours imposée par une programmation boiteuse pour tenter de recharger les accus et d'aspirer à un sursaut d'orgueil et espérer repartir du bon pied afin de défendre âprement cette seconde place de plus en plus convoitée par tout un lot de poursuivants. "Nous profiterons de cette mini-trêve pour profiter d'un autre stage de remise en forme ponctué de deux matchs amicaux pour remettre la machine en marche", conclut le président de la JSK. Mohamed HAOUCHINE