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Rejet unanime de l'opposition
Report de l'élection présidentielle et prolongation du 4e mandat de Bouteflika
Publié dans Liberté le 13 - 03 - 2019

La sortie, pour le moins ubuesque, du clan présidentiel décidant de se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple, a suscité de vives réactions au sein de l'opposition. Les partis et les personnalités politiques, qui se sont exprimés, rejettent, à l'unanimité, l'offre du pouvoir et l'appellent à se rendre à l'évidence pour satisfaire les vraies revendications de l'écrasante majorité du peuple. Autrement dit, restituer le pouvoir au peuple.
Saïd Sadi, ancien président du RCD : "Irresponsables addicts du pouvoir !"
"En trois week-ends, notre jeunesse a réhabilité le crédit, l'honneur et le statut d'un pays, dégradés par plus d'un demi-siècle de tyrannie. En une seule lettre surréaliste, le chef de l'Etat nous a renvoyés à la case des Républiques bananières. Irresponsables addicts du pouvoir !"
Karim Tabou, président de l'UDS (parti non agréé) : "Halte à l'imposture !"
"Les décisions annoncées de report des élections et du prolongement du mandat de Bouteflika sont une manœuvre honteuse de faire semblant de tout bouger pour que rien ne bouge ! Une supercherie digne des pratiques mafieuses. Ne laissons pas faire, mobilisons-nous pour que cesse l'imposture. Mobilisons-nous pour réaliser notre rêve : une Algérie libre et heureuse."
Ali Benflis, président de Talaie El-Houriat : "Un acte désespéré du système"
"Le peuple algérien a, incontestablement, mis sur la défensive le régime politique en place et les forces extraconstitutionnelles dont les dernières manœuvres désespérées occasionnent des dégâts ravageurs au pays. Le message à la nation du 11 mars courant compte parmi ces dernières manœuvres désespérées (…) Au total, le message à la nation n'est ni le résultat d'une écoute attentive et sincère du peuple ni l'émanation d'une volonté de renouveau et de changement. Il n'est qu'un autre acte désespéré d'un système politique en quête d'une échappatoire ou d'un nouveau souffle. Dans de telles conditions il est manifeste que le message du 11 mars 2019 est politiquement un acte outrageant et que force restera à la volonté du peuple qui reste résolue et inentamée."
Rassemblement pour la culture et la démocratie : "L'irresponsabilité d'une telle décision peut préparer l'escalade"
"L'heure est grave ! L'irresponsabilité d'une telle décision peut préparer l'escalade.
La démission du chef de l'Etat et l'incarnation de la fonction présidentielle par un comité de sages est la voie la moins risquée pour ouvrir une période de transition gérée par un gouvernement de salut national chargé des affaires du pays et l'installation d'une commission nationale indépendante d'organisation des élections.
Le but est d'élaborer une Constitution conforme aux aspirations du peuple algérien
à la paix, la démocratie et le progrès économique et social ainsi que l'élection des représentants des populations aux différents organes prévus dans cette nouvelle Constitution (…) Les déclarations de soutien empressé du ministre des Affaires étrangères de la France à la feuille de route du chef de l'Etat ne peuvent susciter que de l'inquiétude."
Soufiane Djilali, président de Jil Jadid : "Les experts de la faillite ne vont plus nous duper"
n Le message de la Présidence nous dit qu'il est inutile de tenir des élections. Les dirigeants, experts de la faillite nous promettent des réformes après leur départ. Le peuple leur dit : non au 5e mandat, non à la prolongation du 4e, non au système. À travers sa décision de reporter les élections pour rester au pouvoir, le Président vient de violer une fois de plus la Constitution. Il fait ce qui l'arrange. Le vendredi, les Algériens sortiront encore en masse. La victoire est à notre portée, nous avons cassé le mur de la peur. Ces menteurs ne vont plus nous duper. Par ailleurs, le jeu de la France officielle est inacceptable. On dit à la France : occupe-toi de tes affaires internes et arrête de te mêler des affaires de l'Algérie."
Abderrezak Makri, président du MSP : "Nous appelons le pouvoir à écouter le peuple"
n "Ce report tel que proposé aujourd'hui par la Présidence, n'est pas conforme à notre initiative pour le report mais avec des conditions bien définies (…) Les dirigeants refusent d'écouter les Algériens. Ils ne s'intéressent qu'à ce qui se passe
à l'intérieur du système. Ils ne croient pas au consensus avec le reste des Algériens. Ensuite, la décision de reporter les élections comme il vient d'être décidé est anticonstitutionnelle. Dans notre initiative, nous avons insisté sur la légalité du report qui devait passer par une voie légale telle que la voie parlementaire (…). On appelle le pouvoir à écouter le peuple."
Parti des travailleurs (Pt) : "La prolongation du 4e mandat traduit une volonté de travestir la volonté du peuple"
"Le retrait de la candidature du Président à un 5e mandat dont il s'est clairement et étrangement démarqué, et le report de l'élection présidentielle, aurait été un réel facteur d'apaisement, dans la mesure où cela aurait constitué une réponse positive à l'aspiration de millions d'Algériens. Or, la prolongation du 4e mandat traduit une volonté de travestir la volonté de l'écrasante majorité du peuple de se libérer du système (…) En vérité, les décisions annoncées hier par le Président, constituent une simple anticipation de sa lettre d'engagement comme candidat pour un 5e mandat, sans élection présidentielle remplacée par une prolongation de fait du
4e mandat. Peut-on se retirer des élections tout en décidant de mettre en œuvre son engagement électoral alors que s'est opérée depuis le 22 février une modification radicale de la situation, de l'état d'esprit de l'écrasante majorité qui veut prendre son destin en main, rompre avec le système et donc le statu quo. Si le Président veut réellement donner des gages de sincérité alors qu'il restitue la parole au peuple maintenant, qu'il nomme un gouvernement technique qui agit dans une totale transparence, composé de femmes et d'hommes probes et patriotes, capables d'être à l'écoute de la majorité, pour gérer les affaires courantes jusqu'à ce que la majorité tranche sur la nature du régime à mettre en place et donc le calendrier électoral (…) Seule la poursuite de la mobilisation pacifique est à même d'empêcher toute manœuvre visant à contourner la souveraineté du peuple."
Le général candidat Ali Ghediri : "Le changement nécessite une logique révolutionnaire"
"Les Algériens doivent comprendre qu'il est inutile d'attendre tout renouveau ou changement d'un système qui conserve les mêmes visages que ceux qui ont conduit au comportement qui a mené le pays à ce qu'il est. Ils ne peuvent pas créer de nouvelles visions qui répondent aux exigences de ce peuple. La logique de ce système et de son environnement est la logique des intérêts étroits, des intérêts individuels ou des intérêts des factions. Le changement nécessite une logique révolutionnaire, comme celle de ceux qui ont déclenché la Révolution de Novembre 1954, pour être une révolution pacifique. Nous sommes aux portes de l'Histoire ! L'Histoire bouge ! Le peuple doit s'élever au niveau de ses prédécesseurs avec toute la préparation et la responsabilité nécessaires afin de ne pas laisser le régime tout monopoliser et piller."
Abdelaziz Rahabi, ancien ministre de la communication et ex-diplomate : "Bouteflika se moque du peuple"
n "Le président Bouteflika se moque du peuple, ignore ses revendications et prolonge son mandat jusqu'après avril 2019. Son attrait maladif pour le pouvoir précipitera le pays dans l'inconnu et constitue un danger pour la stabilité de l'Etat et l'unité de la nation."
Ali Benouari, ancien ministre délégué au Budget : "C'est de la pure cosmétique"
"Le peuple algérien a obtenu une grande victoire, à savoir le départ du dictateur.
Cependant, il ne faut pas qu'il se fasse voler le fruit de sa victoire, par un
tour de passe-passe.
Les changements opérés à la tête du gouvernement ne sont que de la pure cosmétique.
De même, la mise en place d'une commission nationale consultative chargée de de la transition n'est qu'une manœuvre supplémentaire dont le but est clairement de protéger les arrières du clan Bouteflika.
Cela, le temps de trouver au dictateur déchu un successeur. Les décisions annoncées ce lundi 11 mars ne sont qu'une tentative désespérée d'enterrer les revendications exprimées par le peuple.
Le peuple veut un changement complet de système, c'est-à-dire de toutes les institutions, pas un ravalement de façade.
Enfin, la démission du Président n'a aucun fondement constitutionnel. Il lui suffisait de déclarer son retrait de la course à la prochaine élection.
C'est donc une ultime violation de la Constitution que nous venons de vivre. Bouteflika aura tout raté, même sa sortie."


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