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Le pouvoir dos au mur
après le rejet populaire sans appel des décisions de bouteflika
Publié dans Liberté le 17 - 03 - 2019

Deux jours après les manifestations populaires du vendredi 15 mars, le pouvoir peine à réagir. Ni la présidence de la République ni le tandem installé à la tête du gouvernement, encore et moins les partis de la majorité n'ont donné leur opinion après cette nouvelle et grandiose mobilisation populaire contre les nouvelles promesses du pouvoir.
Face à la rue qui refuse globalement les propositions d'Abdelaziz Bouteflika, le pouvoir se cherche des issues de secours. Dans l'opacité totale, les hommes installés par Abdelaziz Bouteflika consultent. Bedoui et Lamamra – chargé notamment de vendre la transition du pouvoir aux grandes puissances – tentent de former un gouvernement.
Des indiscrétions évoquent des contacts avec des personnalités de l'opposition, de la société civile et de certains hauts cadres de l'Etat. Chez la majorité des personnes contactées, le temps n'est pas à l'euphorie. Prendre le risque d'entrer au gouvernement en ces moments de mobilisation populaire est risqué même pour les plus opportunistes des hommes et femmes contactés par le pouvoir.
Pendant ce temps, Lakhdar Brahimi, le porte-voix officieux du chef de l'Etat, continue de recevoir dans sa suite, payée par la présidence de la République, à l'hôtel El-Aurassi. Le vieux diplomate, qui n'a pour l'instant aucun rôle officiel, a reçu des syndicalistes et même des jeunes que les officines présentent comme des "représentants des manifestants".
Tentative de récupération ou diversion, cette entreprise vise notamment à "rassurer" l'opinion nationale quant aux intentions du pouvoir et faire adhérer un maximum de personnes à la fameuse conférence nationale, projetée par le pouvoir pour proposer des réformes politiques.
Parallèlement à ces manœuvres, le régime compte désormais ses soutiens. Au sein de l'armée et des institutions de l'Etat profond, il n'y a plus grand monde pour soutenir les options d'Abdelaziz Bouteflika. Ils sont désormais nombreux à souhaiter la démission du chef de l'Etat et l'organisation d'une élection présidentielle pour calmer les esprits. Le cercle qui rôde autour du chef de l'Etat est partagé. Mais la question est sérieusement posée, d'autant plus que la rue ne semble pas avoir l'intention de renoncer à ses revendications.
En attendant de nouvelles annonces, le pouvoir enregistre d'autres défections. Des cadres des partis du pouvoir désertent les rangs de leurs formations et rejoignent "le peuple", tandis que de plus en plus d'organisations "de masse" se démarquent de la prorogation du mandat présidentiel et embarquent dans le bateau populaire. Les états-majors des partis de "la majorité" se cachent et leurs militants sont dans le désarroi.
C'est le cas chez le FLN où des membres de l'instance de coordination n'ont pas réussi à se réunir avec leurs militants de base qui réclament le départ de la composante actuelle de la direction du parti. Même la tenue du congrès extraordinaire, projetée pour la première semaine du mois de mai pour tenter de "chasser" les figures du bouteflikisme, est désormais compromise.
Des militants et membres de l'ancien comité central s'activent pour revenir aux anciennes structures, mettant ainsi hors course les actuels dirigeants du parti. Pour faire face à la crise et tenter une sortie honorable, des proches de Bouteflika veulent pousser le chef de l'Etat à démissionner.
Une option qui ouvre la voie à l'application de l'article 102 de la Constitution. Dans ce cas, une élection présidentielle aura lieu, sans Bouteflika, dans trois mois. Ce serait un "bon scénario" pour sortir de la crise actuelle et éviter des débordements.
Au sein de la classe politique, on redoute, en revanche, le scénario du pire. Un recours à la force – instauration de l'état de siège par exemple – ou à la ruse est une des options qu'ont étudiées des officines du pouvoir. Mais ce choix n'a visiblement plus beaucoup d'adeptes.
Ali Boukhlef


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