Plusieurs villes françaises ont connu hier de nouvelles tensions qui ont opposé les forces de l'ordre aux gilets jaunes, sortis hier pour le 21e samedi consécutif pour dénoncer la politique économique du président Emmanuel Macron, jugée favorable aux plus riches. Les premiers incidents ont eu lieu près du boulevard périphérique à Paris, où les policiers ont utilisé les gaz lacrymogènes contre des manifestants qui se dirigeaient vers les Champs-Elysées, un quartier interdit à toute manifestation, comme cela est le cas aussi dans d'autres quartiers des villes de province. "Près du périphérique parisien, à Porte de Champerret, les forces de l'ordre ont lancé des gaz lacrymogènes. La police charge", lit-on sur le tweet d'un journaliste local. À Lyon, la police a tenté aussi de disperser des manifestants au niveau des quais du Rhône, a rapporté le journal local Lyon Capitale. "Les premiers gaz lacrymogènes de l'après-midi ont été tirés", lit-on sur le site du journal. Après un début de marche pacifique à Rouen, la ville a connu des tensions en milieu d'après-midi, après le blocage des manifestants au centre-ville, où des quartiers ont été interdits aussi à toute manifestation. "La manifestation se durcit à Rouen. Un engin de chantier a été incendié. Des panneaux et des abribus ont été dégradés", lit-on sur le site de Paris-Normandie. "Macron, dégage pour de bon !", criaient en fin de matinée quelques centaines de gilets jaunes à Rouen (nord-ouest), où un appel à un rassemblement national a été lancé, prenant à nouveau pour cible le président Emmanuel Macron, dont les "gilets" critiquent la politique fiscale et sociale. "Macron destitution", pouvait-on lire sur une pancarte brandie à Paris, où plusieurs centaines de personnes se rassemblaient. La ville de Bordeaux n'a pas été épargnée par les tensions. À Lille, un commissariat a été aspergé de peinture, provoquant quelques tensions, selon toujours la presse locale. Pour rappel, l'acte XXI des gilets jaunes intervient une semaine après la fin du "Grand débat national" initié par le président français, mais sans convaincre ce mouvement de contestation qui continue à maintenir la pression au niveau local et national.