Placé sous la signe de solidarité envers leurs camarades blessés et de la dénonciation des violences policières, l'Acte XII des "gilets jaunes" en France a été marqué par une vague de répressions dans plusieurs villes françaises, ont rapporté plusieurs sources. À Paris, Valence, Lille, Rennes ou encore Rouen ou Strasbourg, les forces de l'ordre ont usé des gaz lacrymogènes pour disperser des "gilets jaunes" dont la mobilisation se renforce de samedi en samedi. Selon les vidéos diffusées, les forces antiémeute ont essayé de bloquer les manifestants qui défilaient près de la place République, au niveau du boulevard de Strasbourg, donnant lieu à des échauffourées. Même topo à Lille et à Valence, dans le nord-est de la France, où les policiers ont utilisé les gaz lacrymogènes, alors que les manifestations se déroulaient dans le calme. À Strasbourg, les manifestants avaient entamé leur marche en se rassemblant devant le siège du Parlement européen, mais ils ont été accueillis, dès leur arrivée devant la gare de la ville, avec des matraques et des bombes lacrymogènes, ce qui était également le cas dans la ville de Rouen, où chaque samedi des affrontements violents ont lieu depuis le début de ce mouvement, il y a presque trois mois. La situation à Rennes a connu aussi des violences, selon les images diffusées par les manifestants et des témoins, alors qu'à Tours, la mobilisation a été très importante pour cet Acte XII des "gilets jaunes". Sous la pluie, les "gilets jaunes" se sont rassemblés place de la Comédie à Montpellier et scandent "Castaner démission !", lit-on dans la presse locale. À noter aussi que de nombreux rassemblements ont été organisés devant les commissariats de police à travers les quatre coins de l'Hexagone, tandis qu'à Marseille, plus de 2000 personnes sont sorties crier leur colère contre la dégradation des conditions de vie des couches moyennes, exigeant un logement décent. Même si cette manifestation n'a aucun lien avec celle des "gilets jaunes", elle est toutefois révélatrice de la situation qui prévaut en France ces dernières années, alors que le président Emmanuel Macron continue de soutenir que ses réformes, qualifiées d'antisociales, vont dans le bon sens.