Le ministre d'état, représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, exhorte dans cet entretien les autorités irakiennes à “tout faire pour retrouver vivants” les diplomates algériens enlevés. Liberté : Comment avez-vous réagi, jeudi dernier, à l'enlèvement des deux diplomates algériens en Irak ? Abdelaziz Belkhadem : J'ai dit que c'était à déplorer et qu'il est souhaitable que les autorités irakiennes fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour essayer de trouver ces deux diplomates algériens vivants, pour qu'ils puissent retourner sains et saufs dans leurs familles respectives. Les autorités irakiennes devraient s'atteler à retrouver les deux diplomates. Que devraient faire les autorités algériennes de leur côté ? Une cellule de crise a été constituée en Algérie, plus précisément au ministère des Affaires étrangères et une autre a été mise en place par le gouvernement irakien. Nous sommes en contact avec les autorités irakiennes et nous suivons minutieusement l'évolution de la situation. De plus, la qualité des relations entre les deux pays frères milite en faveur du dénouement de cette situation. L'enlèvement des deux diplomates n'a pas été suivi d'une revendication. Qu'est-ce que cela veut dire ? Existe-t-il une piste ? n'y a eu effectivement aucune revendication et il n'y a aucune demande par rapport à cet enlèvement. à l'heure actuelle, nous n'en savons absolument rien. Mais ceci étant, les usages diplomatiques font que les diplomates bénéficient d'une immunité diplomatique et en plus de cela, la qualité des relations entre les deux pays frères fait que les diplomates devaient être à l'abri. Le statut administratif des deux diplomates, l'un près de la retraite et l'autre venant de rejoindre récemment l'ambassade d'Algérie en Irak est tout de même intrigant. Qu'en pensez-vous ? L'un d'eux n'avait rejoint son poste en Irak que depuis vingt-quatre heures. Ceci étant, nous ne trouvons aucune explication à cet enlèvement, d'autant que nous avons de tout temps entretenu des relations privilégiées avec le peuple irakien. Que peut-on reprocher à l'Algérie pour opérer un tel rapt ? On ne peut absolument rien reprocher à l'Algérie, ni à ses positions. L'Algérie a, en effet, de tout temps eu des positions claires sur l'unité du peuple irakien et le respect de sa souveraineté, et soutenu constamment l'intégrité territoriale de l'Irak avec lequel nous avons toujours entretenu de bonnes relations. N. M.
