Cinq jeunes athlètes de combat complet du club de l'Entente de Collo des différentes catégories des jeunes ont brillamment honoré leur participation à une compétition internationale organisée au complexe omnisports de Ainchok à Casablanca (Maroc) du 14 au 16 avril. Les lauréats de cette compétition internationale sont les médaillés d'or Kriba Abderraouf, Ilyès Boulguemh et Oussama Kantar, alors que les deux autres participants Bouchama Imed et Ahmed Taleb Kantar ont décroché la médaille d'argent. C'est un véritable défi de ce club des sports de combat qui n'a jamais obtenu aucune subvention depuis sa création il y a 6 ans, ne comptant que sur les cotisations de ses athlètes. Ce club devait participer à plusieurs compétitions internationales en Europe, mais faute de moyens financiers ou de visa, il n'a pas participé à ces tournois sportifs. L'occasion est venue avec l'organisation de cette compétition au Maroc, et les dirigeants de ce club se sont démenés pour participer, pour une fois, à une compétition internationale pour tester leur niveau sportif. Ils ont frappé à plusieurs portes pour collecter l'argent nécessaire pour payer les frais de transport, en vain. L'Entente de Collo ne pouvait les prendre en charge faute de moyens financiers. Il a fallu donc que leurs parents, du moins ceux qui sont relativement aisés, payent chacun les frais. Il va sans dire que d'autres n'ont pu participer faute de moyens financiers. Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître pour ces athlètes qui s'entraînent dans une salle inappropriée et sur un tatami installé traditionnellement, très dangereux même pour la pratique sportive. C'est le dévouement de leur entraîneur et DTS Kriba Adel, formé en France, et aussi l'apport d'un ancien champion du monde de combat complet revenu aussi de France, Mouloud Chalabi, ainsi que du président de la section Hassaïne Sofiane qui ont participé à la relance de ce sport. À signaler aussi que ces athlètes sont originaires de la commune voisine de Kerkera, et faute de salle de sport dans cette ville, ils se déplacent à raison de trois fois par semaine à la salle de Collo où ils ont déniché des horaires de pratique, mais de nuit, vu la surcharge que connaît cette salle désuète. C'est aussi une gifle à la DJS de Skikda qui n'a toujours pas honoré sa promesse faite il y a deux ans de fournir deux tatamis aux deux salles se trouvant au stade communal de Collo où des enfants pratiquent leurs sports favoris, à savoir le judo, le karaté et les sports de combat (kickboxing, nunchaku) dans des conditions lamentables. A. Boukarine