Haï El-Hadhaba, l'un des anciens que compte la commune de Zeboudja au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, manque cruellement d'infrastructures de loisirs et de jeunesse. Pour les nombreux jeunes que compte cette partie de la commune, il s'agit d'une négligence caractérisée de la part des autorités communales locales. "Nous souffrons le martyre en l'absence de ce genre d'infrastructures. Nous n'avons pas où aller une fois libérés de nos études ou du travail pour ceux qui exercent un quelconque métier. Angoisse, dégoût et lassitude font régulièrement partie de notre vie quotidienne à haï El-Hadhaba qui rassemble énormément de jeunes qui ne savent quoi faire de leur temps libre !", se lamentent des dizaines de jeunes dans cette cité carrément dépourvue de salles de jeux ou même d'une aire de loisirs.Toujours d'après les mêmes jeunes, des collégiens, des lycéens et aussi ceux qui suivent une quelconque formation professionnelle entre autres, haï El-Hadhaba compte beaucoup de talents dans le domaine de la culture et du sport, et ce, dans les deux sexes. "Mais faute d'infrastructures et d'établissements dans leur cité, leurs multiples vocations s'évaporent, malheureusement, dans la nature", ajoutent encore nos mêmes jeunes. Le vide auquel ces jeunes sont confrontés les oblige, dans la plupart des cas, à s'orienter petit à petit vers la débauche où se mêlent, comme ils l'ont reconnu eux-mêmes, tabagisme, drogue et autre boissons alcoolisées. "C'est à oued Hamlil à quelques kilomètres d'ici que se trouve le fief des voyous et de la débauche. Cet endroit attire de plus en plus de jeunes à la faveur du vide cruel en matière d'activités culturelles et de loisirs dans leur cité", regrettent les nombreux jeunes à El-Hadhaba. Ces derniers interpellent, enfin, les autorités locales de la wilaya et à leur tête le wali afin que des projets relatifs à la réalisation d'infrastructures culturelles et de loisirs soient réalisés dans leur cité, ce qui leur évitera une délinquance juvénile dont les répercussions seraient plus que regrettables. AHMED CHENAOUI
