Le parti des travailleurs (PT) a considéré, aujourd'hui lundi, que les dernières arrestations ont plutôt «une connotation politique», notamment «en rapport avec le départ du système», faisant ainsi allusion à la mise sous mandat dépôt, hier dimanche, des deux ex-responsables du renseignement algérien, Mohamed Mediène, et Athmane Tartag, ainsi que Saïd Bouteflika, frère cadet du président déchu. «En effet, la majorité du peuple exige le départ de tout le système d'abord pour, ensuite, dans le cadre d'une justice indépendante, juger tous les responsables et hommes d'affaires concernés, pour précisément éviter les règlements de compte, la sélectivité des décisions, en période révolutionnaire et alors que le démantèlement du système n'est pas parachevé», lit-on dans un communiqué qui a sanctionné la réunion du Secrétariat du bureau politique du parti, en session hebdomadaire, et rendu public cet après-midi. Le PT n'a pas également manqué de relever que ces arrestations ont été «immédiatement suivie par le premier discours du chef de l'Etat par intérim, à la nation». «En vérité, le discours du chef de l'Etat par intérim, sonne comme une fin de non-recevoir aux aspirations de l'écrasante majorité qui veut se libérer du carcan du système décomposé et du régime présidentialiste autoritaire et anti-démocratique et de sa constitution dans laquelle les partisans du maintien du statuquo veulent l'enfermer telle une camisole de force», lit-on toujours dans le même communiqué. Ainsi donc, le parti des travailleurs estime que «Mr Bensalah, sur un ton martial et contre l'avis de l'écrasante majorité, annonce le maintien de l'élection présidentielle du 04 juillet prochain, confisquant le droit du peuple de trancher sur la nature du régime et donc des institutions à mettre en place». Et de conclure : «Si, comme tout le monde le clame, les institutions illégitimes comprises, qui s'appuient pour cela sur la constitution du même système rejeté par l'écrasante majorité, la volonté populaire doit être respectée, alors l'exigence du départ du système est légitime car c'est l'essence même de la démocratie et ne saurait donc être criminalisée». Rédaction Web