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Le pouvoir à l'assaut de la révolution
IL barricade Les PLACES SYMBOLIQUES DE LA CONTESTATION
Publié dans Liberté le 23 - 05 - 2019

Les citoyens sont en droit de s'interroger si cette reprise des symboles du "hirak" et le recadrage par la police de sa méthode de gestion des marches ne participent pas d'une stratégie bien réfléchie visant à affaiblir ce mouvement.
Se dirige-t-on vers la fermeture de la parenthèse de la liberté de manifester dans le pays qui a été ouverte, le 22 février, par la révolution du sourire ? S'il est un peu tôt pour tirer des conclusions définitives, il reste que nombre de signes palpables laisse craindre que cette funeste et dangereuse perspective est loin d'être une vue de l'esprit. Pour cause, les hauts lieux de l'insurrection citoyenne du 22 février se voient confisqués l'un après l'autre. Après le Tunnel des facultés à Alger-Centre que certains ont baptisé "Ghar el-hirak", la grotte du mouvement, fermé il y a plus d'un mois par des haies de policiers, c'est au tour de la Grande-Poste, à Alger-Centre toujours, et du "Palais du peuple'' à Bordj Bou-Arréridj, cette autre capitale du hirak, d'être interdits aux manifestants. Pour justifier leurs décisions, les autorités ont invoqué des fissures dans le plancher et les escaliers de la Grande-Poste et des déformations dans le "Palais'' de Bordj Bou-Arréridj, constatées par les services du Contrôle technique des constructions (CTC) des deux villes.
Si, objectivement, l'on ne peut remettre en cause les conclusions techniques d'un organisme comme le CTC, il reste que la simultanéité des deux décisions et les us politiques du pouvoir ont suscité le doute chez nombre d'Algériens qui y ont vu une attaque contre les symboles du hirak et une volonté d'étouffer celui-ci dans l'œuf. Surtout qu'à Alger, l'interdiction de l'esplanade de la Grande-Poste aux manifestants, lors du 12e vendredi, est intervenue au lendemain d'une manifestation tolérée de soutien au chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, organisée sur les mêmes lieux par les retraités et radiés de l'armée. Un fait qui, faut-il sans doute en convenir, est de nature à jeter un surcroît de suspicion quant aux véritables intentions qui sous-tendent la décision d'interdiction des autorités. Il faut dire que celles-ci n'ont pas lésiné sur les efforts pour affaiblir les manifestations de rue, dans la capitale notamment. Depuis plusieurs semaines, des barrages filtrants sont dressés, chaque vendredi, par les éléments de la Gendarmerie nationale aux portes de la capitale pour empêcher les citoyens des autres wilayas de venir prêter main-forte aux Algérois.
Sans grand succès, puisque la mobilisation n'a pas vraiment faibli, même au plus fort d'un mois de jeûne bien éprouvant. Autre indice qui trahit la volonté des autorités à faire avorter la révolution du sourire : le changement d'attitude chez la police. Si lors des premières manifestations, les forces de l'ordre ont fait preuve d'un remarquable sens de la retenue en évitant dans la mesure du possible toute confrontation avec les manifestants, ce n'est plus le cas depuis la chute sans gloire de l'ancien président Bouteflika. Des jeunes filles ont été dénudées de force dans le commissariat de Baraki (Alger) et plusieurs militantes et militants ont été violemment embarqués par la police.
Pis encore, ces derniers temps, les policiers n'hésitent pas à asperger les manifestants de gaz lacrymogène, quand ils ne les brutalisent pas carrément, comme cela a été le cas avec plusieurs étudiants lors de la marche du mardi 21 mai. Aussi, l'on est en droit de se demander si cette reprise des symboles du hirak et le recadrage par la police de sa méthode de gestion des marches ne participent pas d'une stratégie bien réfléchie visant à affaiblir ce mouvement qui vient de boucler son 3e mois et, surtout, à paver la voie à l'exécution, en dehors de toute contestation de rue, de l'agenda politique des nouvelles autorités, la prochaine élection présidentielle en premier chef.

Arab CHIH


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