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Réactions défavorables de partis et de personnalités
Avis du conseil constitutionnel sur la présidentielle
Publié dans Liberté le 03 - 06 - 2019

L'avis (rejet) du Conseil constitutionnel sur les dossiers de candidature à la candidature à l'élection présidentielle du 4 juillet prochain n'a pas fait réagir promptement la classe politique. Pourtant, il y a matière à commenter une décision (impossibilité de tenir le scrutin) qui a charrié dans son sillage une préconisation de relance du processus électoral, ainsi que la prolongation de l'intérim du chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah. Néanmoins, certains partis ont accepté de livrer leurs premières appréciations en attendant que leurs instances habilitées examinent la nouvelle situation et se positionnent.
Yassine Aïssiouane, chargé de la communication au RCD
"Un acharnement à perpétuer le même régime"
Dans le maintien d'Abdelkader Bensalah à la tête de l'Etat, le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), par la voix de Yassine Aïssiouane, y voit "un acharnement à perpétuer le même système politique par celui qui prétendait respecter la Constitution". "Le vice- ministre de la Défense est le seul responsable de cette situation ; c'est lui qui prend les décisions", estime Yassine Aïssiouane, secrétaire national chargé de la communication au RCD. Quant à Abdelkader Bensalah qui cristallisait les critiques depuis la destitution d'Abdelaziz Bouteflika, Yassine Aïssiouane pense que le personnage est illégitime dès lors qu'il est rejeté par l'écrasante majorité du peuple. Le rejet de son élection pour laquelle il a été désigné à la tête de l'Etat en est l'exemple édifiant. "Ces gens-là n'existent pas pour nous", estime notre interlocuteur, allusion faite à Abdelkader Bensalah et Noureddine Bedoui, soulignant que "c'est Gaïd Salah qui est responsable de cette situation". Quant à l'ajournement des joutes électorales prévues initialement le 4 juillet prochain, il ne s'agit point d'une surprise aux yeux des cadres du RCD. "Ce n'est que du temps perdu pour l'Algérie. On aurait pu aller vers une transition politique et démocratique qui est la seule issue à cette impasse, mais le vrai pouvoir s'acharne à perpétuer le même système au détriment de la volonté populaire", estime le secrétaire national du RCD, chargé de la communication.

Ali Titouche

Ahmed Benbitour, ancien chef de gouvernement
"Le pouvoir ne veut pas d'une transition démocratique"
Ahmed Benbitour, ancien chef de gouvernement, croit dur comme fer que "les tenants du pouvoir ne veulent pas d'une transition démocratique". En témoigne la sortie, hier, du Conseil constitutionnel qui a invalidé les deux candidatures à l'élection présidentielle prévue initialement le 4 juillet prochain. Le prolongement de fait du mandat d'Abdelkader Bensalah signifie un refus, on ne peut plus clair, "d'un autre modèle de gouvernance en Algérie". Avec l'extension du mandat d'Abdelkader Bensalah à la tête de l'Etat, un fait qui n'est pas loin du viol caractérisé de la Constitution que constituait le 5e mandat d'Abdelaziz Bouteflika, estime l'ancien chef de gouvernement. Ahmed Benbitour reste convaincu que face à toutes ces manœuvres, dont l'objectif n'est autre que de perpétuer le même modèle de gouvernance, la mobilisation populaire ne doit pas s'arrêter. "Il faut que le hirak continue car ce rapport de force est nécessaire", pense-t-il, soulignant que plus la révolution populaire dure, plus les manœuvres du régime sont déjouées.

A. T.

Hakim Belahcel, premier secrétaire du FFS
"Un recul significatif des décideurs"
Le Front des forces socialistes (FFS) a qualifié l'annulation de l'élection présidentielle prévue le 4 juillet prochain de "recul significatif des décideurs". Il est par-dessus tout "la consécration de plusieurs semaines de mobilisation et de détermination populaires". Dans un communiqué diffusé hier, signé par son premier secrétaire national Hakim Belahcel, il a dénoncé une "tentation du pouvoir à gagner plus de temps en projetant de prolonger l'exercice d'un chef d'Etat illégitime et impopulaire". Le plus vieux parti d'opposition fait allusion, bien évidemment, à l'extension de la mission d'Abdelkader Bensalah au-delà des délais prévus par la Constitution. "Cette énième parade désespérée ne fera que renforcer notre engagement et celui du peuple algérien à entretenir cette formidable révolution, afin d'imposer la véritable issue à ce marasme politique qui passera inévitablement par l'amorce d'une transition démocratique", souligne le FFS dans son communiqué. Ses militants restent convaincus que "le chemin reste encore long pour concrétiser toutes les revendications légitimes du peuple algérien". Pour ainsi dire, même si l'annulation du scrutin prévu initialement le 4 juillet n'a pas surpris les responsables du FFS, les conditions techniques et politiques de sa tenue n'étant pas réunies, la prolongation, en revanche, par le Conseil constitutionnel, de la mission d'Abdelkader Bensalah est perçue comme "une tentative de gagner du temps", voire un passage en force anticonstitutionnel.

A. T.

Lakhdar Benkhellaf, membre du conseil consultatif d'el-Adala
"Une décision politique vague"
Le parti El-Adala a réagi, hier, par la voix de Lakhdar Benkhellaf, membre du conseil consultatif, au communiqué du Conseil constitutionnel déclarant l'impossibilité de tenir l'élection présidentielle du 4 juillet prochain et la réorganisation de celle-ci de nouveau par le chef de l'Etat qui doit parachever le processus électoral jusqu'à la prestation de serment du nouveau président de la République. "Ce n'est pas dans les prérogatives du Conseil constitutionnel de charger qui va convoquer le corps électoral ou d'organiser les élections présidentielles. Ses prérogatives se limitent à déclarer qu'on ne peut pas organiser un scrutin dans la situation actuelle", a estimé Benkhellaf, ajoutant que "le Conseil constitutionnel a pris une décision politique vague, car on ne sait pas qui est le chef de l'Etat qui va convoquer le corps électoral et qui va organiser les élections". Après avoir rappelé que la population demande le départ de Bensalah qui peut démissionner et être remplacé par un autre chef d'Etat qui va convoquer le corps électoral, Benkhellaf s'est interrogé sur la référence constitutionnelle qui y sera privilégiée. "Va-t-on se référer à l'article 103 de la Constitution pour reporter le scrutin de 60 jours ? Je pense que nous ne sommes pas dans ce cas de figure, car il ne s'agit pas du décès d'un candidat dans le cadre d'un processus électoral en cours. Donc, nous ne savons pas vraiment quand le corps électoral sera convoqué. Est-ce dans deux mois, trois mois ou avant la fin de la période de transition de Bensalah ?" Pour ce membre de la direction du parti El-Adala, "c'est le peuple qui a, en réalité, décidé du report du scrutin présidentiel du 4 juillet. Les pouvoirs publics doivent prendre en considération les revendications du peuple pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. On a reporté l'élection du 18 avril et aussi celle du 4 juillet, donc à l'avenir, nous devrions rassembler toutes les conditions nécessaires législatives et constitutionnelles, afin d'organiser des élections libres, transparentes et démocratiques durant une période qui nous permettra de mettre en place les mécanismes et les outils y afférents". Lakhdar Benkhellaf indique qu'au sein de sa formation politique, "on espère qu'on va prendre le temps nécessaire, en l'occurrence cinq à six mois pour mettre en place les mécanismes et outils nécessaires, ainsi que les amendements constitutionnels et législatifs" dont une révision de la loi électorale, l'installation de l'instance indépendance chargée de l'organisation du scrutin présidentiel ainsi que la mise en place d'un gouvernement de technocrates. Ce sont-là, selon le parti El-Adala, des conditions préalables à la convocation du corps électoral pour une élection présidentielle qui peut se tenir, pense-t-on, à ce niveau, vers octobre ou novembre prochain, en "prenant en compte les causes qui ont poussé à l'annulation à deux reprises de cette élection pour ne pas reproduire les mêmes effets".

Nissa H.


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