La justice a ouvert une enquête sur les circonstances de son décès. A l'origine, ce rassemblement était dédié à la secrétaire générale du PT. La décision a été prise lors d'une réunion des différents comités de soutien à la femme politique à travers la wilaya, tenue dimanche dernier. Il s'agit pour les soutiens de Louisa Hanoune de dénoncer «la répression et les arrestations arbitraires contre les citoyens, la libération immédiate et inconditionnelle de la détenue politique Louisa Hanoune et la libération de tous les détenus politiques». L'accélération des événements avec notamment le décès du militant des droits de l'homme et de la démocratie, le docteur Kamel Eddine Fekhar, des étudiants et militants politique et syndicaux ont appelé à une veillée à la mémoire du défunt exigeant que «toute la lumière soit faite sur sa mort». Les deux groupes s'étaient alors retrouvés à la même heure sur la place de la Liberté «Saïd Mekbel». Bougie à la main, les participants au rassemblement ont eu une longue pensée pour Kamel Eddine Fekhar, dont la mort a bouleversé tout le monde. Pour rappel, le militant Kamel Eddine Fekhar est décédé mardi dernier à l'hôpital Frantz Fanon de Blida où il avait été transféré. Arrêté fin mars dernier, près de son lieu de travail à Ghardaïa, Kamel Eddine Fekhar a depuis, entamé une grève de la faim pour dénoncer son incarcération. Hier, les étudiants ont dénoncé «l'acharnement contre ce militant et sa mort programmée». Les intervenants ont souligné que «son incarcération est décidée par le procureur général de Ghardaïa, exécutée par le juge d'instruction de la première Chambre sous la pression du procureur de la république et du procureur général». D'autres ont accusé le wali de Ghardaïa et ont appelé Aouf Hadj Brahim, son codétenu à cesser sa grève de la faim. Le rassemblement d'avant-hier soir se voulait aussi une pression sur les pouvoirs publics pour que soit remise en liberté la députée Louisa Hanoune, incarcérée à la prison civile de Blida depuis sa comparution devant le tribunal militaire de la même ville le 9 mai dernier dans l'affaire impliquant également le général de corps d'armée Mohamed Mediène et le général-major Athmane Tartag ainsi que Saïd Bouteflika, frère et ex-conseiller de l'ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika. Louisa Hanoune est, pour rappel, accusée de «complot» contre l'armée et contre l'autorité de l'Etat.
