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Les gesticulations d'un gouvernement en partance
Arrêt de la planche à billets et gestion des réserves de change
Publié dans Liberté le 24 - 06 - 2019

Si le financement non conventionnel n'a plus de raison d'être pour les mois à venir, sa remise en cause ne découle pas d'une viabilité budgétaire, mais du fait que le marché soit déjà inondé par les tirages opérés auparavant.
Selon les déclarations faites hier par son porte-parole, Hassane Rabhi, le gouvernement vient de décider de mettre un terme au dispositif de financement non conventionnel, soit de la politique de la planche à billets instaurée il y a près de deux ans par le président déchu, Abdelaziz Bouteflika, pour financer les déficits publics. "L'ère du financement non conventionnel est révolue", a ainsi affirmé à l'APS le représentant du gouvernement, ajoutant que des mesures alternatives avaient été prises "pour permettre au pays d'éviter les risques qui pourraient porter préjudice à l'économie". Selon lui, malgré l'arrêt de la politique de la planche à billets, l'Etat n'a pas l'intention de recourir à l'endettement extérieur car, a-t-il soutenu, "l'Algérie dispose de réserves de changes lui permettant d'éviter ce scénario".
Contesté et confiné qu'il est à la gestion des affaires courantes, le gouvernement aurait-il ainsi décidé de marcher sur la tête dans sa conduite des affaires économiques en cette phase de crise politique ? Car, si effectivement, le financement non conventionnel n'a pas de raison d'être pour le reste de l'exercice en cours, voire au-delà, la remise en cause de ce dispositif — contestable à la base — ne découle guère d'une viabilité acquise des équilibres budgétaires et financiers du pays — loin s'en faut —, mais du fait que le marché soit déjà inondé par les tirages opérés jusqu'ici sur la planche à billets. Ceux-ci, faut-il en effet le rappeler, ont déjà atteint un volume colossal de plus de 6 500 milliards de dinars, selon les derniers chiffres publiés par la Banque d'Algérie (BA).
Dans une note consacrée exclusivement à ce dispositif, datant d'avril dernier, soit une semaine à peine après la formation de l'actuel gouvernement, la BA avait pris l'opinion publique à contre-pied en affirmant tardivement avoir dès le départ émis des réserves sur l'option prise en septembre 2017 de recourir au financement non conventionnel. "La Banque d'Algérie a été amenée à adapter sa politique monétaire et à mettre en œuvre l'ensemble des instruments, à disposition, aux fins de pallier les éventuels effets inflationnistes d'un tel financement", lit-on ainsi dans le document en question, qui révèle, en outre, que sur un montant global de 6 556,2 milliards de dinars mobilisés sur la planche à billets, "seuls 3 114,4 milliards de dinars ont été effectivement injectés dans l'économie".
En termes d'utilisation, détaille encore la même note, "un solde de 945,1 milliards de dinars est abrité au compte du Trésor auprès de la Banque d'Algérie, et donc non encore injecté dans l'économie ; un montant de 656,7 milliards de dinars est logé dans le compte du FNI auprès du Trésor dans la perspective de son utilisation en fonction des besoins avérés et, enfin, un autre montant de 1 830 milliards de dinars fait l'objet d'une stérilisation par la Banque d'Algérie, à travers ses différents instruments". Ainsi ventilés de fin 2017 à ce jour, les montants issus de la planche à billets, notamment ceux tirés aux premiers mois de l'exercice en cours, seraient ainsi plus que largement suffisants pour couvrir les besoins de financement sur plusieurs mois, d'où probablement, la décision que vient d'annoncer le gouvernement de mettre un terme au recours à ce dispositif…
Les autorités en charge de la chose économique, comme nous l'explique le professeur d'économie, Nour Meddahi, "ont inondé le marché bancaire et le Trésor avec la planche à billets". Le Trésor public, ajoute-t-il, "peut finir l'année sans supplément de tirage, et pour ce qui est de l'année prochaine, il y a assez de liquidités dans les banques pour refaire des emprunts nationaux qui vont financer le déficit budgétaire". Le problème, alerte toutefois notre interlocuteur, "se posera à nouveau en 2021, alors que, de toutes les manières, ce gouvernement est sur le départ et toutes ces déclarations sur le plan économique comme la reprise des importations des véhicules d'occasion ne sont que des gesticulations".

Akli Rezouali


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