Les algériens ont répondu massivement présent lors du 19e vendredi de marche à Alger, en dépit de plusieurs contraintes, notamment la canicule et surtout la répression et l'intimidation policières. En effet, un dispositif sécuritaire monstre a été déployé dès les premières heures de la matinée, alors que plusieurs interpellations et arrestations ont été opérées par les agents de l'ordre. Des fourgons longeaient ainsi toute la rue Didouche Mourad. La rue Hassiba Ben Bouali, quant à elle, a été carrément fermée à la circulation par un bouclier humain des casques bleus. Cependant, malgré l'usage du gaz lacrymogène et le recours à la matraque par les agents de police, les manifestants ont prouvé une nouvelle fois que leur détermination était inébranlable. Les multiples tentatives de répression se sont ainsi avérées vaines, puisque, en début d'après-midi, principalement à partir de 14h, les artères de la capitale étaient submergées de monde. Les manifestants en provenance de la Place du 1er mai, avaient, en effet, réussi à briser le cordon sécuritaire pour ensuite progresser vers le Boulevard Amirouche. Mais c'est à 15h que le centre de la capitale est devenu noir de monde. Les policiers qui avaient lancé dès la matinée une chasse à l'emblème Amazigh, ne parvenaient plus à maîtriser la foule. C'est ainsi que le drapeau Berbère a été largement brandi, en début d'après-midi, par les manifestants, sous le regard impuissant des policiers. Rédaction Web