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Un procès de la violence faite aux femmes dans les maquis
Rencontre littéraire autour du roman "Harim El Fertas" de Riad Ouettar
Publié dans Liberté le 30 - 06 - 2019

Dans ce roman, le neveu de Tahar Ouettar revient sur la tragédie des "oubliées de la concorde nationale", "ces femmes kidnappées, violées et soumises aux caprices de l'émir, avec dans leurs bras, l'amer fruit non désiré".
"Harim" ! C'est le triste sort de la femme qui a été enlevée aux siens pour être l'amante obligée du "fertas". Objet charnel, le kidnapping de femmes satisfaisait l'odieux repos du guerrier à l'époque où l'abjecte horde de "chauves" de triste mémoire créa le chaos, là où elle passait, dans les hameaux éparpillés de nos montagnes. "Tant est qu'il y eut d'autres proies ravies par l'armée des crânes rasés qui créèrent ainsi le harem", a déclaré Riad Ouettar lors de l'après-midi littéraire qu'il a animé à l'espace "Les mercredis du verbe", mercredi dernier autour de son roman El harim el fertas (éditions Dar El Moutakaf).
Effrayant et triste, l'auteur y argumente la tragédie qu'il a relevée d'un soupçon fictionnel et à l'aide d'une photo de couverture où le spectre du linceul tacheté de sang s'ajoute à la noirceur de l'abominable pardessus de la Faucheuse : "S'il est malaisé d'évaluer un livre à l'aune de sa couverture, en revanche l'ébauche du trait et les nuances prédisent d'aller vers le texte", a déclaré le poète Riad Ouettar.
Bien plus qu'un fait divers ou un événement de société, l'auteur de Matahet ounthawiya (Déambulations féminines) (éditions Kounouz, Egypte 2014) a élargi son champ de vision au-delà même de la restriction qui entourait l'information sécuritaire.
Mieux, le neveu de feu Tahar Ouettar (1936-2010) a même osé le récit d'inoffensives femmes poussées à l'asservissement sexuel : "Kidnappées, violées et soumises aux caprices de l'émir, ces femmes ont quitté les maquis avec dans leurs bras, l'amer fruit non désiré mais qui reste tout de même leur progéniture. Certes, que la petite enfance né sous ‘X' est chiffrée et frappée du sceau du secret par l'autorité. Alors, abandonnée par son kidnappeur et reniée par les siens, la femme n'a d'autre alternative que la rue, où elle est victime d'autres prédateurs", a ajouté le tribun. Traumatisé à la lame effilée et à la "mahchoucha" (canon scié), la femme est violée une seconde fois par l'indifférence d'une société qui croit naïvement que cela n'arrive qu'aux autres… "J'ai vécu dans ma chair la décennie rouge ou noire c'est selon, au lieudit Ouezzera (Médéa) où la mort subite guettait le citoyen lambda au carrefour de l'horreur. Acérée telle l'épée de Damoclès qu'aiguisaient au-dessus de nos têtes ces cavaliers de l'Apocalypse, la faux de la dame en noir hantait le village. D'où le devoir d'écriture afin que nul n'oublie l'épisode qui a généré des séquelles traumatisantes aux femmes et aux hommes qui sont aujourd'hui en droit d'attendre une prise en charge adéquate pour se sortir d'un choc existentiel", se souvient l'orateur.
Ecrit dans le style scénaristique, le roman El harim el fertas mérite d'être adapté à l'écran, a dit Abdelghani Belkerous, le rédacteur en chef de la chaîne TV El Hayat à l'issue d'une critique littéraire. Au demeurant, Riad Ouettar a osé le tabou "où gisent ces oubliées de la concorde nationale", a conclu le conférencier. Donc, autant lire El harim el fertas, qui est aussi ce plaidoyer contre l'injustice faites aux femmes. À noter que l'après-midi littéraire a été modéré par la dame Laradi Fouzia.

Louhal Nourreddine


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