Le paysage littéraire est à l'heure des prix qui se multiplient. Après les distinctions récemment lancées (Prix des amis du livre, prix Radio Culture et le prix Assia-Djebar dont la cérémonie est prévue ce soir), c'est au tour du prix Tahar-Ouettar pour le roman de voir le jour. Patronné par le ministère de la Culture, un nouveau concours, à vocation nationale, est initié par l'association « Nawafedh Thakafia », présidé par le neveu du grand écrivain, Riad Ouettar. « Cette initiative a pour but, en plus de rendre un hommage posthume à l'un des pères fondateurs de la littérature algérienne d'expression arabe, de promouvoir le roman notamment auprès des jeunes auteurs », précise le président de l'association. Pour aider à la réussite de cet évènement qui vient enrichir la scène culturelle, l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag) et la maison d'édition égyptienne « Kounouz » prennent part à ce rendez-vous. Le concours est ouvert aux auteurs algériens résidant en Algérie ou à l'étranger. Le volet de l'âge n'est pas pris en considération. Le genre littéraire retenu est le roman en arabe classique, la langue où excellait l'écrivain disparu en août 2010. La valeur financière du prix qui sera attribué au lauréat a été fixée à 500.000 DA. Un comité de jury composé d'académiciens et de spécialistes en littérature a été déjà installé. Il a pour mission notamment d'élire le lauréat qui sera connu le mois d'octobre prochain. La soumission des travaux des prétendants est effective depuis dimanche dernier. Tahar Ouettar, originaire de Sedrata, dans la wilaya de Souk Ahras, est l'auteur de nombreux romans dont les plus connus sont « L'As », « Ezzilzel » et « Ars Bghal ». Il s'inspirait des bouleversements de la société algérienne et maintenait, même s'il était membre du parti FLN, un ton critique. Les deux premières publications ont été traduites en français par Marcel Bois et eurent un grand succès. L'un de ses livres « Les Martyrs reviennent cette semaine » a été adapté au théâtre et une de ses nouvelles a inspiré Abdelaziz Tolbi pour son célèbre film « Noua ».